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 L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...

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Ulristo
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Benrub

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MessageSujet: re   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 1:07

Xana peut-être
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Wolfy

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 1:30

Comme tu dit Ulristo, Wait&See...n'empêche le dernier paragraphe est particulièrement prenant.
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maggaelita123456789

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 10:10

Merci vous trois !
Ulristo : Ce qu'il lui a prit, on croira le savoir au prochain chapitre...
Benrub : Disons que oui c'est lui, mais de manière très très très très très indirecte.
Aelita-Xana : Merci de m'avoir fait comprendre ce que voulait dire W&S Embarassed
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Ulristo

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 17:42

Mag, tu n'as pas à avoir honte de nepas savoir ce que voulaitdire W&S !

Moi par exemple, je ne le sais que depuis une semaine, ne l'ayant jamais vu avant ^^
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Benrub

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MessageSujet: re   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 17:43

Ca veut dire quoi wait et see
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Wolfy

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 17:45

Wait&See se traduit littéralement par : Attendre et regarder.
Donc en gros ça veux dire qu'il faut attendre et après observer pour voir si ce qu'on pensait se révèle juste =)
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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 22:53

Pour ce chapitre, autant prévenir, ceci étant une fiction, je me permets de me méprendre totalement de la réalité du monde policier et juridique (et médical sans doute aussi).

Chapitre 5 : Souvenirs douloureux

Elle fut transportée à l'hôpital et William fut arrêté. On découvrit un fort taux de stupéfiants dans son sang, qui n'excusait pas pour autant son geste et aurait même eu tendance à l'aggraver. Quand William ne fut plus sous l'emprise de la drogue, il ne se souvenait de rien et fut bouleversé de son geste et avoua sans peine qu'il se droguait car il ne supportait pas que Yumi sorte avec Ulrich. Comme quoi l'amour et la jalousie pousse à faire de drôle de chose… Quant à ses parents ils étaient bien évidemment furieux, et encore c’est un euphémisme. Marine était bien au dessus de tout cela, d'autant plus que la seule chose qu'elle aurait pu craindre fut que l'on découvre que ses papiers étaient bidons. Mais ils étaient trop bien fait et, à moins d'aller sur place et d'interroger les habitants, il était quasi-impossible de découvrir la supercherie, Stacy y avait veillé. Mais Marine avait d'autres soucis, elle était prisonnière d’un cauchemar qui se répétait encore et encore, refusant de la laisser tranquille. Elle revoyait la mort de sa meilleure amie, Léa Sinot.

Elle étouffait. Elle parvenait à entendre le rire de son agresseur, heureux d’avoir enfin mis la main sur celle à cause de qui son peuple risquait de perdre la guerre. De retour chez lui il serait un héros, les Altiens ne tiendraient plus longtemps sans leur héroïne. Il aurait pu se contenter de lui enfoncer son couteau dans le cœur, mais il préférait une mort bien plus longue et douloureuse…
Soudain Marine sentit la poigne de son ennemi se desserrer, avant qu’il ne s’écroule à ses pieds. Elle hoqueta, cherchant à reprendre son souffle. Lorsqu’elle réussi à respirer à nouveau normalement, elle chercha qui pouvait bien l’avoir sauvée d’une mort certaine. Elle croisa le sourire de Léa, et fut rassurée. Elle se releva, voulant rejoindre sa meilleure amie, lorsqu’elle vit le sourire de celle-ci se figer. L’instant d’après elle s’écroulait au milieu d’une marre de sang. Horrifiée, Marine vit le sourire victorieux du Centaurien dont l’arme était encore fumante. Celui qui avait failli la tuer avait donc un complice ?
Son sang ne fit qu’un tour. Sans même réfléchir elle se saisit de son arc et décocha une flèche avant même que son adversaire n’ait le temps de réagir. Il s’écroula à son tour. Marine se rendit seulement compte de ce qu’elle venait de faire.
Elle venait de tuer quelqu’un.


Elle réussit finalement à se réveiller au bout de trois jours. Elle était trempée de sueur et mit quelques secondes à réaliser où elle était, à savoir une chambre d'hôpital. Elle passa machinalement une main sur sa gorge.
- Rassurez-vous, vous êtes bien vivante ! Dit une voix.
Marine vit à ce moment-là l'infirmière qui la regardait en souriant.
- Je vais aller prévenir le médecin que vous êtes réveillée, lui annonça-t-elle.
Marine tenta de dire quelque chose mais sa gorge était trop sèche. L'infirmière eu un sourire compatissant et disparut. Elle revint quelques minutes plus tard avec un médecin et un verre d’eau.
- Tout va bien ? Questionna le médecin.
Marine avala son verre d’eau, qui lui brula la gorge au passage, avant de répondre.
- Je-je crois que oui, balbutia-t-elle, ayant encore du mal à parler.
- Vous avez eu une chance incroyable, quelques secondes de plus et...
- Je crois que j'ai compris docteur ! Le coupa Marine, tremblante.
- Oui, excusez-moi ! Bien je dois vous faire une prise de sang pour être sûr que tout va bien.
- Je comprends.
En réalité elle n'en menait pas large et pria pour que l’on n’aille pas faire un tour du côté de son ADN, surtout que ce médecin avait l’air un peu trop enthousiaste à son goût.
- Vous allez bien ? Demanda le médecin en la voyant pâlir.
- Oui, c'est juste que je n'aime pas les piqûres. Répondit Marine, honteuse.
- Vous êtes loin d'être la seule ! Rit le médecin.
Elle sourit, le médecin lui fit la prise de sang et repartit. Jérémie, Odd, Ulrich, Yumi et Aelita entrèrent.
- Salut ! Fit Aelita. L'infirmière nous a dit que tu étais réveillée !
- C'est gentil de passer me voir ! Apprécia Marine
- Je sais que ce n’est pas vraiment le bon moment, mais est-ce qu'on peut savoir ce que tu as dit à William pour qu'il tente de te tuer ? Demanda Odd de but en blanc.
- Odd ! Enfin, elle vient de se réveiller ! Le réprimanda Yumi.
- Laisse Yumi, il a raison de me le demander. Pour te répondre je te dirais que j'ai découvert son secret et que j'ai tenté de le raisonner mais ça n'a visiblement pas marché !
- Tu parles du fait qu'il se droguait ?
- Oui.
- Et comment pouvais-tu le savoir, c’était visiblement la première fois que tu le rencontrais ! S’étonna Ulrich, soupçonneux.
Un policier entra dans la chambre.
- Excusez-moi mais je dois parler avec votre camarade.
Pour un peu, Marine l’aurait embrassé. Les autres sortirent.
- Bien, j'ai ici les papiers pour vous permettre de porter plainte.
- Euh... ça va sans doute vous surprendre mais je ne souhaite pas porter plainte.
- Mais pourquoi ? Demanda le policier, ahuris, On a tenté de vous tuer je vous rappelle !
- Je sais, mais mon agresseur n'était pas dans son état normal. Je ne lui en veux pas !
Le policier sortit, perplexe. Les autres le virent et rentrèrent dans la chambre.
- Qu'est-ce qu'il voulait ?
- Que je porte plainte.
- Ça a été rapide ! Remarqua Jérémie.
- C'est parce que je n’ai pas voulu !
- Quoi mais pourquoi ? S’étonna Yumi.
- William n'était pas dans son état normal, je suis sûre qu'il ne l'aurait jamais fait sinon !
- Qu’est-ce que tu en sais ?
- Une simple intuition !
- Tu es décidemment étrange ! Fit Odd.
- Si quelqu’un essayait de vous tuer vous lui en voudriez ?
- Bien évidemment ! S’exclama Ulrich.
- Même s’ils ne sont pas dans leur état normal ?
- Tous les alcooliques et les drogués ne sont pas des meurtriers ! Décréta Yumi.
- Oui ils n'avaient qu'à pas en prendre ! Mais si c'est autre chose...
- Aelita !
- Hein ? Oh, euh… Mais je ne vois pas ce qui pourrait pousser quelqu’un à tuer à part ça !
En un éclair Marine appris de l'esprit d'Aelita tout ce qui était important, à savoir les deux années de lutte contre Xana, sa mort et celle de Franz Hopper. Marine sentit son cœur se serrer. Ce qu'elle avait appris ne pouvait être vrai ! Et pourtant les esprits des autres lui confirmèrent les pensées d'Aelita. Sauf Ulrich, là, elle se heurta à un mur.
* Ce n'est pas beau de fouiller dans la tête des gens !* La gronda Ulrich.
Marine sursauta. Les autres la regardèrent.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Lui demanda Ulrich, voyant qu’elle le fixait.
- Rien, rien...
Il était clair qu'Ulrich ne s'était absolument pas rendu compte de ce qu'il venait de dire. Elle comprit qu'elle venait de se frotter à un insensible, qui était sans doute le seul pouvoir que pouvez avoir un terrien, l'atmosphère de la Terre ne permettant pas à ses habitants d'en développer d'autres. A part elle-même, elle n'en avait cependant jamais rencontré d'autres, c’était un don rare, même pour les fleeliens. Un bref sourire passa sur son visage lorsqu'elle imagina ce qu'elle avait bien pu dire à son père à chaque fois que celui-ci avait tenté de lire ses pensées. Son sourire fut presque aussitôt remplacé par deux larmes qui roulèrent sur ses joues à la pensée qu'elle ne le reverrait jamais.
- Tu es sûre que ça va ? S’inquiéta Odd.
- Juste des mauvais souvenirs qui reviennent à la surface, assura Marine.
Le médecin revient.
- Excusez-moi mais les visites sont terminées, il va falloir que vous vous en alliez !
- Au revoir !
- Bye !
Ils s’en allèrent.
- Nous connaîtrons les résultats de vos analyses demain et s'il n'y a rien d'anormal vous pourrez sortir !
- Merci docteur !
Il sortit. Elle plongea dans ses oreillers et s'endormit aussitôt. Elle ne fut pas tranquille pour autant : le pire souvenir de sa vie vînt la hanter cette nuit-là. Elle rêva du jour où elle avait perdu Matthieu... et rencontré Xana.

Ils couraient sur le sol gelé, voulant échapper à ces monstres qu'ils n'avaient eux que le temps d'apercevoir. Malheureusement Matthieu était ralenti du fait de sa quasi-noyade, et avant que Marine puisse faire quoi que ce soit il se prit deux tirs et s'écroula sur le sol. Curieusement les tirs avaient cessé sitôt qu'ils avaient commencés, mais Marine n'y avait guère prêté attention, elle se précipita vers lui.
- Ça va ? S’inquiéta-t-elle.
- Non, je crois que...
Il n'eut pas le temps d'en dire plus qu'il commença à disparaître lentement sous les yeux écarquillés d'horreur de Marine.
- Que se passe-t-il ? Paniqua-t-elle.
- Je-je crois que cette fois c'est la fin Marine !
- Non ! Ne dis pas ça !
- Je t'aime et je t'aimerais toujours ! Promit-il, sa voix n’étant plus qu’un souffle.
Il eut le temps de l'embrasser une dernière fois avant de disparaître définitivement. Marine s'effondra sur le sol et fondit en sanglots. Elle n'avait pas remarquée que les monstres s'étaient rapprochés d'elle, l'air gênés, embarrassés, tristes... impossible de savoir précisément leurs émotions, mais aucun n’avait l’air très joyeux de ce qu’il venait d’arriver. Un lourd silence s'installa, seulement rompu par les larmes de Marine. Enfin l'un des monstres se décida à parler :
- Je... Nous sommes désolé de ce qui c'est passé !
Marine releva la tête, les yeux brillants de larmes, surprise.
- Vous parlez ?
- Et bien en réalité, je ne pensais pas que vous comprendriez ! Avoua le monstre.
Marine regarda Stacy.
- Oui c'est possible.
Son regard se voila.
- Il est... mort ?
- Je crains que oui.
Marine réfléchit, elle était quasiment au bord du plateau, sauter serait si simple... Elle fut sortie de ses pensées par le monstre, qui était visiblement inquiet.
- Qui était-ce ?
- Mon... mon mari.
Un autre lourd silence s'installa, Marine se demanda pourquoi elle parlait avec ceux qui avaient tués Matthieu.
La réalité vînt la frapper de plein fouet : Matthieu était mort et elle ne pourrait rien y changer. Le désespoir l'envahit et elle n'hésita plus, elle prit une grande inspiration et se jeta dans le vide. Elle ne tarda pas à rencontrer l'eau qui ralentit brutalement sa chute, l'assommant à moitié. Elle s'enfonçât lentement dans les profondeurs des abysses. Elle sentit ses poumons se remplir d'eau et son corps lutta pour remonter à la surface, mais son esprit resta le plus fort. Alors qu'elle tombait doucement dans l'inconscience, elle vit une ombre nager vers elle...
.

Elle s'éveilla en sursaut, trempée de sueur. Elle commençait à en avoir marre de ces cauchemars, ils l'empêchaient de se reposer. Elle était inquiète aussi, elle se demandait pourquoi ces souvenirs pénibles remontaient à la surface. Elle se demanda qu'elle heure il pouvait être, mais il n'y avait pas d'horloge dans sa chambre et il était inutile de compter sur Stacy. En parlant de Stacy…
- Au fait Stace tu as surveillé s'ils...
- Rassure-toi, ils n'avaient pas besoin de voir ton ADN pour leurs analyses !
- Ouf ! Je me demande comment ils auraient réagi !
- Ils nous auraient peut-être envoyé à la zone 51 !
Elles éclatèrent de rire. Le médecin rentra à ce moment-là, elles se turent aussitôt.
- Cela fait plaisir à voir ! Mais j’aurais juré entendre plusieurs voix, dit-il, perplexe
- Vraiment ? S’étonna -faussement- Marine.
- Non j'ai du rêver ! J'ai une bonne nouvelle ! Se reprit-il.
- Laquelle ?
- Vos résultats sont excellents, vous pouvez donc sortir !
Marine fut heureuse de cette nouvelle, elle n'aurait pas supporté de rester un jour de plus à l'hôpital. Elle était néanmoins inquiète, pas pour elle, mais pour William. Elle savait que même sans sa plainte il serait certainement jugé, au moins pour détention et consommation de produits illicites. Elle rageait d'être impuissante, d'autant plus qu'elle se sentait responsable de ce qui était arrivé. Le médecin s'éclipsa, ayant d'autre patient à voir après Marine. Quelques heures plus tard Marine sortit, et retourna à Kadic. Colportée par Millie et Tamia, tout le monde savait tout de l'affaire, comme elle l'avait redouté, William n'était plus au collège, étant jugé le jour même, heureusement seulement pour la drogue, étant mineur sa peine ne devrait sans doute pas être trop lourde. Elle allait d'ailleurs devoir participer au tribunal en tant que témoin, vu qu’elle avait prétendu qu’elle avait découvert que William se droguait. Elle allait devoir être le plus convaincante possible, si elle voulait faire rentrer à peu-près les choses dans la normale. Souhait certes illusoire, mais dont elle ferait tout pour qu'il se réalise.
Elle retourna en cours, mais fut vite exaspérée par les regards inquiets de ses camarades à son encontre. Et pour les profs c'était exactement pareil. Peu avant cinq heures, elle craqua. Elle se leva en plein cours d'histoire et hurla :
- Mais qu'est-ce que vous avez tous à la fin ?
Tout le monde fut stupéfait par sa réaction.
- Que ce passe-t-il ?
Il la regardait avec des yeux inquiets, Marine avait une furieuse envie d'aller lui coller une tarte.
- Y'a que j'en ai marre que tout le monde soit inquiet pour moi ! Je vais bien ça se voit non ? Bordel, occupez-vous de vos oignons !
Tout le monde la regarda, la surprise était à son comble. Le prof allait dire quelque chose mais la sonnerie retentit à ce moment-là, signe que les cours étaient finis. Les élèves sortirent donc de classe, Marine à leur tête. La séance au tribunal allait bientôt commencer, c’était maintenant qu’elle allait devoir être convaincante. L'espace d'un instant, elle se demanda pourquoi elle agissait ainsi, après tout, comme le lui avait dit beaucoup de gens, William avait bel et bien tenté de la tuer. Elle conclut que c'était sans doute toutes ses années de voyage qui lui avait donné ce pardon constant, après tout, elle-même avait déjà tué quelqu'un. Elle frissonna, puis se ressaisit, ce n'était pas le moment de laisser les mauvais souvenirs remonter à la surface. Elle allait devoir se montrer forte si elle voulait réussir à trouver une histoire convaincante face à la cour, et ce n'était pas en étant à deux doigts de craquer qu'elle allait y arriver. D'autant plus que ses nerfs avaient déjà lâchés une fois dans la journée, il était hors de question que cela arrive une seconde fois. Elle ferma les yeux et inspira un grand coup, il était tant d’y aller…

***

Finalement cela se passa moins mal que prévu, mais ce fut l'un des procès les plus étranges de l'histoire. En effet, l'avocat de William ne parvenait pas à lui assurer une bonne défense, les preuves accablantes n'aidant pas. Aussi Marine finit-elle par perdre patience, et remplaça l'avocat de William au pied levé, sous l'ahurissement général. Toute la cour était sidérée par cette jeune fille qui maniait les arguments à la perfection et semblait connaître sur le bout des doigts toutes les lois existantes. Certes, elle n'avait aucun mérite sinon de savoir bien présenter ses arguments, étant donné que c'était grâce à Stacy qu'elle connaissait si bien les lois. Mais elle fut mine de rien d'une efficacité redoutable en obtenant la peine minimum possible.
La cour, trop ahurie, l'avait laissée faire et même mieux : l'avait écoutée ! L'étonnement était d'autant plus général que dans l'affaire -malgré qu’elle n’ait pas porté plainte- c'était Marine la victime ! Et pour couronner le tout, au grand dam de Marine, les journaux s'étaient emparés de l'affaire. Bref pour Marine, et surtout pour William, la vie fut impossible pendant une bonne semaine, où les journalistes ne cessaient de vouloir les interroger. Heureusement les gens et les journaux se désintéressèrent vite de l'affaire, n'ayant aucune déclaration de la part des concernés à se mettre sous la dent.
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Ulristo

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 23:04

Marine Rey est la justice incarnée !! MDR

Elle es trop bien ta suite Mag ! Francement ça aurait été tiré d'un roman que ça m'étonnerai pas, lire sert souvent à construire des histoires.

À quand la suite ?
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Benrub

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MessageSujet: re   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 23:10

Marine est un extraterrestre ou quoi ? La suite mag
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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juin - 0:47

Encore une fois, il se fait tard... *soupir*
Ce chapitre doit avoir.... Aller 20 % de dialogues, alors sik vous n'aimez pas les gros pavés de textes évitez... (je ne suis pas là pour faire mourir d"ennui les lecteurs... J'espère affraid )


Ulristo : Mais non, c'est juste qu'elle a finit par acquérir une forte empathie envers tout le monde... Pas pour son bien d'ailleurs !
Benrub : En plein dans le mille Cool

Chapitre 6 : Bal de fin d’année.

C'est durant cette semaine là que le bal de fin d'année fut annoncé, il avait été maintenu car les élèves comme les enseignants avaient besoin de se détendre, sauf qu'il y avait deux nouveautés cette année : la première était que tout les élèves sans exception devait être présent, mais cela Marine savait que c'était surtout dans le but de garder William à l'œil, étant donné qu'après le tribunal, c'était le principal -mais aussi les parents de William- qu'elle avait dû convaincre pour que William ne soit pas exclu de Kadic, sachant qu'il aurait beaucoup de mal à être accepté dans un autre établissement avant un bon moment.
La deuxième qu'il y aurait un thème, une nouveauté qu'ils avaient décidés d'instaurer pour les bals à venir. Et le thème de ce premier bal était "Princes et princesses", ce qui faisait bien rire Marine, qui se disait qu'au moins elle n'aurait pas de mal pour sa tenue.
Evidemment il fallait trouver un cavalier -ou une cavalière. Il fallu trois jours pour que Jérémie se décident enfin à inviter Aelita. Odd quant à lui n'arrivait pas à trouver de cavalière, étant déjà sorti avec une grande majorité des filles de Kadic. Il avait bien tenté d'inviter Marine mais celle-ci avait refusé, tout comme elle avait refusé toutes les autres invitations.
Quatre jours avant le bal, Yumi et Aelita décidèrent d'aller en ville pour se trouver une tenue, et proposèrent à Marine de les accompagner, bien qu'elle ait déjà sa tenue, mais histoire de leur donner son avis. Comme étant samedi, elles purent passer l'après-midi à faire les boutiques, et elles s'amusèrent comme des petites folles, bien que trouver une robe fut dur. Mais elles finirent par trouver : Yumi dénicha une robe dans le style médiéval, rouge et or et pas noire pour une fois, ainsi que les souliers et tout les accessoires assortis et nécessaire, comme un diadème ; et Aelita, bien qu'ayant un choix assez restreint au vue de sa couleur de cheveux, se dénicha une robe dont le rose s'accordait parfaitement à celui de ses cheveux, la marraine de Cendrillon n'aurait pas fait mieux. Puis, ravie de leurs achats, elles retournèrent à Kadic, Yumi allant ranger ses affaires rapidement lorsqu'elles passèrent devant chez elle. A Kadic elles rencontrèrent les garçons, qui tentèrent de les interroger sur leurs achats, mais elles leur répondirent qu'ils le verraient bien le jour du bal. Suite à quoi Aelita s'empressa de ranger ses affaires dans son placard. Elle et Yumi insistèrent ensuite pour voir la tenue de Marine, qui refusa tout net, disant que elles aussi, elles verraient bien le jour du bal. Et c'est en râlant qu'elles retournèrent dans la cour pour retrouver les garçons au banc habituel. Pendant un moment ils discutèrent de tout et de rien, mais il commença à se faire tard, et ils durent se séparer bien après que le soleil eut disparu, car ils devaient aller au réfectoire pour les uns, et rentrer chez eux pour les autres. Au réfectoire Odd fut content, en effet, au menu, il y avait tartiflette, qui était dans ses plats préférés -après le couscous boulette bien sûr. Et encore plus heureux quand Marine lui laissa bien volontiers les trois quarts de sa part, son appétit ayant été quelque peu coupé, notamment par les sales manières de Odd, mais surtout parce qu'elle avait vu William, deux tables plus loin, seul, les autres élèves l'évitant soigneusement. Elle se rendit soudain compte qu'il l'observait, l'air hésitant. Intriguée, elle se concentra sur ses pensées. C’était d’ailleurs la première fois qu’elle se servait à nouveau de son don depuis l’hôpital. Elle vit qu'il hésitait à venir lui parler ou pas, principalement parce qu'il y avait les autres, et que ceux-ci l'avaient empêché de lui parler une bonne douzaine de fois depuis « l’incident ». Elle poussa un profond soupir, qui surprit le reste de la table.
- Ca va Marine ? S’inquiéta Aelita.
- Hein ? Euh... Oui très bien !
Aelita ne parut pas du tout convaincus.
- Bon, vous m'excuserez mais je dois y aller ! Lança Marine, faussement enjouée.
- Mais... Tenta Odd.
Elle avait déjà filée, et elle regagna sa chambre à toute vitesse, le cœur battant à tout rompre. Ce qu'elle avait lu dans l'esprit de William était tellement incroyable ! Elle n'avait pas son don depuis longtemps, et elle ne s’en était que très peu servit, mais contre toute attente celui de William était tellement pur et sincère qu'elle ne comprenait pas comment il avait pu tenter de la tuer. Elle commença à douter sérieusement sur l’identité de son agresseur, la manière dont son esprit fonctionnait était complètement différente de ce jour-là. Le plus probable était sans doute que la drogue avait alterné sa façon de penser, doublé du fait qu’elle venait juste d’obtenir son don, et donc qu’il n’était pas vraiment encore « au point ». Mais son instinct lui soufflait qu’il y avait autre chose, elle ignorait encore quoi.
Elle repensa à tout ce qu’elle avait lu dans l’esprit de William. Même ce qu'il montrait aux autres en temps normal n'était qu'une façade. Il voulait se faire passer pour se qu'il n'était pas, et ça ne lui réussissait vraiment pas. Cependant, si elle s'était enfuie, c'était à cause de la dernière pensée de William. Elle ne savait qu’en penser, « l’incident » était bien trop frais dans son esprit. Elle décida de se coucher, ne dit-on pas que la nuit porte conseil ?
Mais elle dormit d’un sommeil agité certes, mais sans rêve. En se réveillant, elle n’avait pas avancé d’un poil, elle ignorait encore quoi faire.

***

Le jour du bal arriva enfin, Odd avait fini par trouver une cavalière, mais Marine trouvait détestable qu'il l'ai choisie juste parce qu'il n'avait eu personne d'autre à inviter, et elle plaignait la malheureuse fille qui elle avait totalement craquée sur Odd. Elle risquait d'avoir des surprises la pauvre... Aelita et elle était dans leur chambre, Aelita en train de se préparer, et Marine réfléchissant, une heure avant le début du bal. Quand soudain Aelita prit la parole :
- Au fait Marine, je peut savoir pourquoi tu n'as pas de cavalier ?
- Je n'en avais pas envie, et puis aucun des garçons qui m’a proposé de l’accompagner ne m'intéresse !
- Ah bon ? Et avec qui tu voulais y aller alors ? Demanda Aelita, curieuse.
- Ça ne te regarde pas ! Rougit Marine. Et de toute façon les seuls qui pourraient m’intéresser ne risque pas de m’inviter… Ajouta-t-elle en chuchotant.
- Hein ?
- Quoi ? Oh ! Se reprit-elle en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, Oublie ce que j'ai dit !
Mais elle même ne faisait qu'y penser. Il y avait trois hommes avec lesquelles elle aurait aimé aller à ce bal, même si elle n’aurait pas eu à y aller si les deux premiers étaient encore vivants. Et dire que lorsqu’elle était partie, le deuxième était bien vivant…
- Oh Xa' ! Comment avons-nous pu en arriver là ? Pourquoi as-tu fait une chose pareille ? Tu m'avais promis d'être là à mon retour et je t'avais promis que je reviendrais... J'ai respecté ma parole, alors pourquoi pas toi ? Pourquoi t'es tu empêtré dans de pareilles histoires ? Tu étais incapable de faire le moindre mal à une mouche ! Comment as-tu pu dégénérer ainsi ? Et...
Elle s'interrompis soudain, ayant croisé le regard stupéfait d'Aelita, et se rendant compte par le biais de ses pensées qu'elle s'était exprimée à haute voix.
- Excuse-moi je pensais à voix haute ! Dit-elle précipitamment, rouge écrevisse.
- Qui est Xa ?
- Quelqu'un !
- C’est un diminutif de Xavier ?
- Il y a d'autres prénoms commençant par Xa ! Soupira Marine.
- Attend voir... Après il y a toujours les noms composés avec Xavier mais...
- Tu n'en oublie pas un ?
- Euh... Lequel ?
- Xana.
Aelita regarda Marine la bouche grande ouverte.
- Que, quoi ?
- Que quoi, quoi ? Je n’ai rien dit Aelita !
Aelita la dévisagea.
- Euh... Je peut savoir ce que tu as ? Demanda Marine, faussement inquiète.
Aelita se secoua, se forçant à ce reprendre.
- Rien, rien !
Marine la regarda bizarrement, et Aelita frissonna, elle avait le sentiment d'être passée au rayon X. Enfin Marine la délivra de son regard, et sourit, visiblement se retenant de rire.
- Tu devrais peut-être y aller, Jérémie doit t'attendre ! Remarqua-t-elle, hilare.
En effet, le bal commençait désormais dans moins de dix minutes. Aelita paniqua un peu et s'enfuit dans le couloir, mais s'arrêta et revint en arrière, en dévisageant Marine.
- Et toi ? Tu n'as peut-être pas de cavalier, mais tu dois y aller quand même ! Et tu n'as même pas commencé à te préparer !
- Ne t'inquiète pas pour moi, ça ne me prendra pas longtemps ! Lui assura Marine.
Aelita parut perplexe mais la vue de l'horloge la força à sortir retrouver son homme. Marine sourit en voyant la précipitation d'Aelita. Elle se demanda pourquoi elle avait parlé de Xana à Aelita, elle aimait vraiment jouer avec le feu finalement. Mais elle se devait d’être prudente, si elle ne voulait pas se brûler… Enfin, elle se décida à se préparer.
Devant le gymnase, lieu de la fête, tout les couples et élèves attendaient que ce soit l'heure. Enfin, la porte du gymnase s'ouvrit, et Jim apparut, provoquant plusieurs rires dans l'assemblée, en effet son costume aurait gagné à être quelques tailles au-dessus… Pour vérifier la présence de tout les élèves, Jim appela chacun un par un et classe par classe, c’était un début bien scolaire pour une fête, mais comment faire autrement ? Les sixièmes passèrent, puis les cinquièmes, les quatrièmes, les troisième, puis ce fut le tour des secondes, tout allait bien jusqu'à ce que Jim en arrive à Marine, qui était encore dans sa chambre, et avait totalement oublié le temps qui s'écoulaient. Lorsqu'elle vit l’heure, elle se dépêcha de rejoindre les autres. Au gymnase, c'était la troisième fois que Jim l'appelait, Aelita tenta plus ou moins bien de lui dire qu'elle n'avait sans doute pas fini de se préparer, quand Marine débarqua.
- Excusez-moi, je suis en retard ! Lança-t’elle, mal à l'aise.
En effet, quand elle était arrivée un grand silence -sauf pour elle- c'était soudain installé, et cela la mettait très mal à l'aise, bien qu'elle sache parfaitement pourquoi tout le monde s'était tu, les pensées de la foule étant assez claire et bruyante. Elle commençait à regretter de ne pas avoir écouté Stacy, elle aurait mieux fait de se préparer toute seule comme une grande. Mais non, elle avait choisi l’option de facilité, oubliant légèrement qu’elle n’était pas sur Fleel, et que donc les autres ne pouvait pas avoir la même tenue.
- Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle, faussement intriguée.
- Rien, rien du tout ! Répondit Jim, Seulement l'on commençait à s'inquiéter !
Marine se retint de rire, bien qu'elle ne comprenne pas la réaction de tout le monde, pour elle elle n'avait rien de particulier, malgré que même sur Fleel les garçons ne cessaient de la courtiser, mais elle savait que même en pesant trois cent kilos et en étant affreusement moche ils l’auraient fait. Ici c’était différent, les élèves et professeurs de Kadic n’avaient jamais vu de Fleeliens en tenue de soirée.
Marine était sublime, un véritable ange qui serait descendu du ciel : ses cheveux encadraient son visage en parfaites anglaises et brillaient tels des étoiles dès qu'un peut de lumière osait les toucher, et le magnifique diadème posé dessus palissait néanmoins devant tant de splendeur. Sa robe était une envolée de tissus et de dentelle passant par toutes les nuances de gris et d'argent. C'était une princesse, une vrai, c'était tellement évident, tout l'attestait, de la grâce qui émanait d'elle au son de sa voix, la couronne n'était même pas nécessaire pour que l'on le comprenne. Mais Jim -et la foule- se reprirent, et il continua à faire l'appel. Quand il eu finit, les élèves purent enfin rentrer et le bal put commencer…
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Ulristo

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juin - 11:54

Ouhla, Marine entame un chemin qui mène droit à un fossé.

Est-ce qu'elle arrivera à garder son secret caché bien longtemps ? Pour moi, non !

La suite STP, merci. ^^
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Velociraptor

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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juin - 12:26

c'est super continue s'il te plais
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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Juil - 19:38

Bon je sais j'ai mis un mois à poster la suite, mais d'habitude c'est trois minimum.....
Alors la première partie du chapitre est un petit peu guimauve,
La seconde un petit peu spéciale, vu qu'elle est du point de vue du premier psycopathe de l'histoire, et doit comporter au moins une dizaine de gros mots (faut bien appeler un co* un co*) que je ne pouvais pas éviter d'écrire, où ça perdait beaucoup de son sens.
Mais réjouissez-vous, on commence à entr'apercevoir le début de l'action, qui commencera vraiment sans doute pas dans le prochain chapitre (qui risque aussi la guimauve) mais le suivant.
Bon, sur ce, je vous laisse lire :

Chapitre 7 : Savoir tirer un trait sur le passé

Elle se retrouvait à nouveau dans ce monde blanc, celui que, faute de mieux, elle avait nommé le monde blanc, justement. Toutes les informations rejetées par son conscient étaient patiemment collectées par son subconscient pour transparaître dans ces rêves, mélange de réalité et de pur fantasme, qu’elle faisait depuis sa plus tendre enfance, et lui révélaient toujours des choses qu’éveillée elle refusait d’admettre.
Cette fois elle n’avait pas besoin de chercher quelqu’un, vu que c’est ce quelqu’un qui vînt vers elle. Des cheveux d’un noir d’encre, des yeux dorés semblant receler une infinie tristesse…
Matthieu. Marine le regarda, ébahie, que faisait-il là ?
- Je suis désolé…
Il avait dit ça avec un petit sourire triste, en lui tendant la main, dont elle se saisit. Elle n’eut pas le temps de répliquer, car son image se troubla, pour laisser place à un autre homme, bien plus grand, aux cheveux châtains et aux yeux gris, Xana. Lui la serra fort dans ses bras, lui murmurant des mots qu’elle peina à comprendre :
- Si seulement tu n’étais pas partie… Si seulement on ne s’était pas disputés…
Elle le fit taire en l’embrassant, elle n’aurait pas supporté un mot de plus. Mais lorsqu’elle rompit le baiser, Xana avait laissé sa place à William.
Qui lui souriait.
Elle s’éveilla en sursaut, le dos douloureux. Et pour cause, elle s’était endormie sur l’un des bancs de la cour. Paniquée, elle regarda vers le gymnase, et fut rassurée. Elle pouvait voir et entendre les lumières et bruits du bal, elle n’avait pas dormi trop longtemps. Sa mémoire eut un peu de mal cependant à fonctionner de nouveau correctement.
Finalement elle se souvînt que si elle était sortie, c’était parce qu’elle avait vu William, posté dans un coin de la salle, seul, une fois de plus. Son regard, ses pensées… À nouveau, elle avait fui. Elle repensa à son rêve, elle ne savait pas comment l’interpréter, ou plutôt, elle n’était pas sûre de le vouloir… Elle se sentit rougir. Heureusement, il n’y avait personne aux alentours.
En soupirant elle se dirigea vers le gymnase, mieux valait qu’on ne remarque pas son absence. Mais alors qu’elle allait passer par la porte de secours elle se cogna à quelqu’un qui tentait de sortir, et tomba lourdement sur le sol.
- Désolé, je ne voulais pas… Commença le garçon qui l’avait fait tomber.
Il s’interrompit, Marine ne comprenant pas pourquoi, elle se redressa pour voir de qui il s’agissait. Son souffle se coupa sous la surprise. William. Celui-ci la regarda, l’air effaré, avant d’essayer d’ouvrir la porte dans l’intention évidente de retourner à l’intérieur, mais Marine l’en empêcha.
- Tu ne crois pas que fuir n’est plus une solution ? Murmura-t-elle.
- Marine… Je… Je ne crois pas avoir eu l’occasion de m’excuser, même si de simples excuses ne suffiront certainement pas à ce que tu me pardonne, pour peu que tu puisses me pardonner un jour, débita-t-il d’un seul souffle.
- Je t’ai déjà pardonné, déclara-t-elle si bas que William était persuadé d’avoir mal entendu.
- Qu’est-ce que tu as d…
Il ne finit jamais sa phrase. Marine l’en ayant empêché en l’embrassant. Il en resta pétrifié, il ignorait comment il devait, comment il pouvait réagir. Soudain, avant qu’il ait pu prendre une quelconque décision, Marine rompit le baiser et s’enfuit. Il resta là, comme un con, à la regarder faire. Il aurait juré qu’elle pleurait.
Il se laissa aller contre la porte, peinant à réaliser ce qu’il venait de se passer. Il lui fallut un très -trop- long moment pour se décider à tenter de la rattraper. Il l’avait vu se diriger vers les dortoirs, aussi se douta-t-il qu’elle s’était réfugiée dans sa chambre. Que faire ? S’il ne retournait pas très vite à la fête, on risquait de s’apercevoir de sa disparition, et si jamais on remarquait aussi celle de Marine… D’un autre côté, il ne pouvait pas laisser les choses tel quel, il savait qu’il fallait qu’avec Marine ils mettent les choses au point.
Il repensa au baiser qu’elle lui avait donné. Et s’empourpra aussitôt. Alors qu’il allait enfin entrer dans le bâtiment, une voix l’interpella :
- DUMBAR, où croyez-vous aller comme ça ? Retournez à l’intérieur et plus vite que ça ! Lui ordonna Jim.
À contrecœur il obéit. Ignorant les murmures de ses camarades sur son passage il retourna se morfondre dans son coin, priant d’avoir une autre occasion de sortir.

***

Quel crétin ! En s’emportant, il s’était attirer les foudres du chef, et maintenant il se retrouvait affublé du p’tit, comme il le surnommait. Il allait avoir vingt-quatre ans, il n’avait pas besoin de chaperon !
Oui, il avait failli la tuer, mais la naïveté de cette… fille, l’avait mit en pétard. Au moins il retiendrait la leçon, il allait devoir se calmer s’il ne voulait pas se faire tuer par le chef. Il était censé ramener Marine au bercail entière, morte elle n’aurait pas servi à grand-chose.
Et il devait garder en tête que le chef lui avait promit qu’il aurait le droit de prendre sa revanche, même si l’idée de devoir la partager l’énervait au plus haut point, il avait la certitude qu’elle regretterait ce qu’elle lui avait fait. Oh oui, elle le regretterait bien amèrement…
Lorsqu’il avait apprit le bal, il y avait vu une merveilleuse occasion de la capturer, mais quand il l’avait vu en robe de soirée… Cette pétasse était décidemment trop belle pour son propre bien. Toute fleelienne en tenue de soirée était sublime, mais elle, elle les surpassait toutes. Il en était tombé désespérément amoureux dès leur première rencontre. Quelle joie cela avait été lorsqu’on lui avait annoncé qu’elle deviendrait sa femme ! Mais elle avait préférée s’enfuir avec cet enfoiré de Laudrey.
Qu’importe, il ne comptait pas se cantonner au rôle de Pâris bien longtemps…
Attendre que Marine daigne sortir du gymnase fut insupportable, et lorsqu’elle le fit enfin, il dû se forcer au calme. Lorsqu’il s’estima prêt, il se releva pour sortir de la forêt, mais un coup de poing le renvoya droit vers le sol. Il releva la tête pour voir le p’tit devant lui, le poing encore levé, visiblement en colère.
- Putain, je peux savoir c’qu’il t’a prit connard ? Demanda-t-il en massant sa joue douloureuse.
- Je peux savoir ce que tu comptais faire ?
- Euh… Aller la chercher et accomplir ma mission peut-être ? Pesta-t-il.
- Tu parles, tu comptais l’approcher sans camouflage ? Tu es encore plus idiot que je le croyais !
- De toute manière, j’comptais pas lui demandait son avis, je l’embarquais, point.
- Je me demande comment il a pu te confier cette mission, tu as bien vu qu’elle a d’autres pouvoir non ? Si elle te reconnait, elle ne va certainement pas te suivre docilement !
- Et pourquoi pas ? Les femmes n’ont qu’un seul droit, celui d’obéir aux hommes !
- Mais qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver avec un débile comme toi, soupira le p’tit.
- Deux p’tites minutes. De quelle droit tu m’insultes le p’tit hein ? Quand on a que sept ans on se la boucle ! En plus tu n’étais même pas né quand elle s’est barrée avec cette enflure !
- Peut-être bien, mais moi j’ai des neurones et je sais m’en servir ! Si tu te camoufle tu pourras peut-être la convaincre de te suivre, particulièrement si tu deviens William.
- L’abruti désespéré parce que sa p’tite copine l’a plaqué ?
- L‘abruti ça aurait plus tendance à être toi, mais oui c’est lui.
- Pourquoi j’devrais me faire passer pour ce con-là ?
- T’es vraiment stupide ! De toute manière, t’as raté ta chance !
- Hein ?
Il se retourna pour voir Marine se lever du banc où elle s’était assoupie et se diriger vers le gymnase. Et merde, à force de discutailler, ils avaient perdus un temps précieux.
Il grimaça quand elle se cogna à William, mais lorsqu’elle l’embrassa, le p’tit dû user de toutes ses forces pour le retenir. Bordel, pour qui elle se prenait cette salope ? Elle était à lui, elle n’avait pas le droit d’embrasser quiconque d’autres à part lui s‘il ne l‘y autorisait pas.
Une petite voix au fond de lui lui souffla que s’il achevait la mission, ce serait le chef et non lui qui l’aurait, mais il préféra l’ignorer pour le moment.
Lorsqu’elle s’enfuit vers sa chambre, il crût pouvoir enfin accomplir sa tâche, sauf qu’une fois de plus le p’tit l’en empêcha.
- Je pense qu’il serrait préférable de la laisser tranquille pour aujourd’hui.
- Et tu veux qu’on fasse comment ?
- Je t’ai déjà dit que j’avais des neurones dont je sais me servir, alors pendant que toi tu t’enfonçais dans la crétinerie, moi j’ai réfléchi à un plan, un plan sérieux qui obligera Marine à nous suivre, dons ou pas dons.
- Et c’est quoi ce plan ?
Le p’tit sourit, il allait enfin pouvoir reprendre les choses en main. Dès le début c’est à lui que la mission aurait dû être confiée, pas à cette imbécile misogyne. La princesse devait revenir, elle était le seul espoir de quelques vingt millions de fleeliens, il devait tout faire pour qu’elle puisse avoir une chance de faire tomber le tyran. Mais bien sûr, personne ne devait connaître son véritable camp, où il risquait très gros…
- Alors écoute-moi bien imbécile, et essaye de faire rentrer ce que je vais dire dans ta cervelle de moineau…
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MessageSujet: Re: L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait...   L'ennemi n'est pas celui qu'on croyait... - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Juil - 21:57

C'est vrai que l'attente fut longue, mais de l'action se fait entrapercevoir, à quand la suite ?
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