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 Comment tout est arrivé...

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Léana

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MessageSujet: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeLun 3 Jan - 19:36

Voici ma deuxième fic... Etant donné que je la trouve bien avancée, j'ai décidé de vous la mettre aussi ici, y'a pas de raison après tout... Bref! Vos avis, en sachant que cette histoire n'est pas le pays des bisounours de La demande... Elle est... Triste... Mouais, on peut dire ça... Bref! Voilà!







« Ça devait bien arriver un jour ».

Cette phrase se répétait en boucle dans ma tête depuis un bon moment, sans que je n'arrive pour autant à l'accepter.

De même que celle-là : « Elle s'en va » .

Et oui, elle s'en va! Et je ne peux rien y faire, malheureusement.

« Mais pourquoi? Pourquoi maintenant, après tant d'épreuves, tant de problèmes, celui-là nous tombe dessus? La vie est injuste! »

Oui, la vie est injuste, mais elle m'a sourit, quand je l'ai rencontrée...

Et maintenant, maintenant qu'on aurait pu arriver à quelque chose tout les deux, à repartir de zéro comme on l'avait toujours souhaité, à tout oublier, enfin presque tout, il y a des choses, des mots qu'elle m'a dit et que je ne veux jamais oublier. Jamais.

Bref, maintenant que la vie recommence à nous sourire, elle s'en va.

Stupide déménagement, impossible pour elle d'y échapper. Et elle s'en va.

Elle, c'est tout pour moi, c'est ma vie, mon rayon de soleil, les battements de mon cœur, l'air que je respire, c'est celle qui me fait vivre, celle qui me fait rougir comme un gamin, celle qui me fait frissonner d'un seul regard, celle qui comprend que j'ai un problème quand les autres ne voient rien. C'est celle qui me console de ma vie, de tous mes problèmes. Et pour ça, elle n'a rien de spécial à faire, juste le fait qu'elle soit là. Elle a juste besoin d'être là, près de moi, c'est suffisant.

Mais elle s'en va, loin, loin de Paris, loin de Kadic, loin de ses amis, loin de moi ...

J'ai un poids sur le cœur, en plus du mur qui s'y dresse par habitude, imposant et qui fait que personne n'arrive à l'atteindre. Sauf elle.

Elle, elle a atteint mon cœur à un niveau que je ne soupçonnais même pas avant de la rencontrer. Au plus profond, à l'intérieur, là où je cache mes sentiments, et là, comme une flèche de Cupidon empoisonnée, elle a frappé dedans, en plein dans le mille, la zone de l'amour.

Je n'avais jamais cru au coup de foudre avant de croiser ses yeux noirs qui m'ont fait perdre la tête depuis. Un coup de foudre, c'est le mot, j'ai pris un coup en plein cœur. Et ça fait du bien au début, c'est agréable, c'est tout doux, c'est la première fois que ça arrive, c'est normal. Le seul truc, c'est qu'agréable, ça n'a pas duré longtemps pour nous deux.



FLASH BACK


On s'est rencontré au cours de pentchat-silat.

C'est un sport de combat peu connu, mais notre prof de sport avait choisit celui-là, allez savoir pourquoi. Il avait crée un club de pentchat', en fin de journée, ouvert à tout le monde. Ça tombait bien par ce que ce jour-là, j'avais besoin de me défouler. J'en avais ras le bol de mon pot de colle attitré: miss Élisabeth Delmas, fi-fille à son papa, le principal de Kadic. Rien que ça. Pff, prétentieuse.

Je n'ai jamais aimé ce genre de filles: habillées toujours à la pointe de la mode, maquillées de trop, et intelligentes comme mes deux pieds réunis.Croyant avoir un charme irrésistible. Le pire, c'était son surnom: Sissi! Comme Sissi l'impératrice. Elle aurait pas pu trouver pire, et je plains sérieusement l'héroïne qui porte le même nom, ne parlons même pas de la princesse, qui, heureusement pour elle, est décédée bien avant de rencontrer notre Sissi.


D'après les filles, je suis plutôt mignon: brun, les cheveux en bataille et les yeux bruns. On ne peut plus banal. Et petit pour couronner le tout. C'est embêtant, mais ça a ses avantages, pour le pentchat', par exemple. Pratique pour certaines prises compliquées. Grâce, ou peut être à cause de ça, je suis musclé. Pas mal même, comparé à mon voisin de chambre, quel maigrichon celui-là. Excusez-moi, svelte, pas maigrichon! Sinon, je suis assez renfermé, j'ai tendance à garder tout mes problèmes pour moi seul. Ça attire les filles ça, les mecs renfermés, ça crée du mystère. Mes habits verts aussi, ça aide, ça fait mystérieux, et puis j'aime bien cette couleur. C'est ça qu'elles aiment chez moi, mon côté mystérieux. Mes cheveux en bataille, ça ajoute du mystère et, selon elle, mes yeux sont magnifiques, pas basiques comme je le pensais, ils sont marron, certes, mais d'un très beau marron chocolat, et ont comme des reflets dorés, elle aime bien. Si ça lui plait, tant mieux, c'est bien la seule à qui je veux plaire. Je donnerai tout pour elle...


Arrivant au gymnase, il n'y avait que notre bon vieux Jim, surveillant et prof d'E.P.S. du collège Je n'avais pas spécialement envie de faire un tête à tête avec lui, mais il m'avait vu entrer, c'était donc trop tard pour se défiler. Je me suis assis, et j'ai attendu patiemment que cette torture se termine. Les discours de Jim, il n'y a pas pire comme punition...

Il était entrain de parler de restaurant chinois, et je ne me rappelle même plus comment on en est arrivé là, quand elle est arrivée. Grande, mince, sa tenue laissant apercevoir son ventre blanc, contrastant avec ses beaux cheveux noirs d'encre coupés au carré. Un beau visage, tout en finesse, de grands yeux noirs aussi, pétillant de malice et ... bridés!

Le prof faisait moins le fiers, d'un coup. Il a bredouillé des excuses auxquelles elle a répondu de sa belle voix:

« Oh, mais y'a pas de mal, monsieur. Moi, j'suis japonaise»

Japonaise. Cela expliquait ses yeux, sa peau pâle et son charme asiatique.

Mais qu'est ce qu'elle était belle, bon sang!

Elle s'est installée près de moi et j'ai pu l'observer de plus près. Whaou! Belle c'était le moins qu'on puisse dire! Mais qu'est ce qu'une fille pareille venait faire dans un cours de sport. C'est vrai qu'elle avait l'air musclée, mais de là à venir ici...

Quand elle a remarqué que je la regardais, elle m'a reluqué aussi et a soutenu mon regard pendant un long moment.

C'était la première fois qu'une fille me regardais de cette manière.

Je ne sais plus vraiment mais je crois que c'est à ce moment que j'ai compris qu'elle n'était pas comme les autres. Ses yeux noirs m'hypnotisaient complètement, encadrés par deux rangées de longs cils bien recourbés.

Elle a coupé la communication brutalement et j'ai battu des cils dans le vide. Je m'étais perdu dans les étoiles que j'avais découvert et qui brillaient dans ses iris d'ébène. J'émergeais de ma torpeur et remarquais qu'elle se mordait les lèvres, plantant ses incisives dans la chair de sa lèvre inférieure. Ce geste me fit frissonner de la tête aux pieds. Elle semblait absorbée par la conversation du prof mais ce n'était qu'une subtile illusion, je le comprit quand elle me jeta un regard en biais durant une fraction de seconde.

Elle détourna les yeux quand elle vit que je l'observais encore et recommença à écouter ce bon vieux Jim qui venait de lancer une de ces bonnes phrases ridicules dont il avait le secret. Elle éclata de rire et je m'efforçais de faire pareil, avec à la fin, un sourire grand comme ça.


Sourire qui ne dura pas longtemps.

Elle était belle, ok, elle avait un rire magnifique, c'est vrai, et j'étais totalement sous son charme, d'accord, ça, j'admets. Mais le pire, c'était qu'en plus de ça, elle était super douée en sport. Je vous jure, même une pro n'aurai pas fait mieux qu'elle.

Je l'ai tout de suite compris quand nous avons dû nous affronter en combat. Elle para mes première attaques avec une facilité qui me déconcerta et effectua même un salto arrière. Une pro, je vous dit.

J'étais pourtant doué en sport, surtout en pentchat, mais elle me battit comme un débutant, et, m'envoyant au sol, elle me maintint dans cette position en appuyant sur mes épaules. Son visage si près du mien. Je perdis immédiatement le contrôle de tout et sentis mes joues devenir plus chaudes.

Je mis un temps à comprendre. Je rougissais. Moi! Je rougissais face à une fille! Sans plus aucun contrôle sur moi je me laissais rougir et l'observais. Et là je me rendit compte d'un truc: elle n'exerçait plus aucune pression sur mes épaules et...elle rougissait aussi!

Elle reprit cependant ses esprits plus vite que moi. Et quand le prof déclara la fin du match, elle se releva et je partis rapidement, quittant ce gymnase qui m'avait fait rencontrer un ange.
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Velociraptor

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeMer 5 Jan - 17:34

pas male atendon voir la suite
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Léana

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeMer 5 Jan - 18:10

Bah tiens! J'tai jamais vu toi - Façon de parler, hein!! - Merci pour ce p'tit com's

Bon, je poste la suite, que ça commence à devenir un peu plus interressant






S'il y a bien une chose qui m'énerve chez moi, c'est mon mauvais caractère. Un vrai caractère de cochon.


Je partais donc sans la saluer, ce qu'elle n'apprécia évidemment pas. C'est pourquoi je n'espérais pas trop qu'elle réponde à mon message. Ah oui, c'est vrai, je lui avais envoyé un mot, lui demandant de revenir au gymnase pour que je puisse avoir droit à une revanche.


À vrai dire, c'était surtout dans l'espoir de la revoir.


J'avais pensé à elle toute la journée, à son visage, à ses cheveux, à ses yeux, à son rire. Tout y passait. J'étais complètement obséder par cette fille. Amoureux ? Moi ? A l'époque, je m'en pensais incapable.


J'allais donc au gymnase à l'heure prévue, ne faisant pas trop de faux espoirs à l'idée qu'elle y soit.


Je poussais la porte dans le vide. Aucun bruit. J'avançais la tête mais ne la vit pas. Au moment j'allais repartir, la porte se referma et je la découvrit cachée derrière, accoudée contre le mur.


« Alors, une défaite ça t'a pas suffit? »


Je sourit discrètement et la regardais droit dans les yeux. Elle souriait. Et elle était encore plus belle que dans mon souvenir. Je m'efforçais de ne rien laisser paraître, ni le soulagement, ni la joie de la voir ici. J'avais ma réputation à tenir. Aucune fille ne me plaisait. J'étais célibataire et je comptais bien le rester! Je lui répondais donc normalement, comme si je parlais à quelqu'un comme les autres.


« Ben non, j'aime pas rester sur un échec ! »


Mon ton était parfait. Ça avait plutôt bien marché! Elle s'était tournée vers moi, me souriant furtivement, puis s'était dirigée vers le centre du gymnase, exactement là où on s'était battu la veille.


« Ça tombe bien, moi j'adore les défis ! »


Je la suivais et lui répondais en même temps:


« Tu vas être servie ... »


Et on recommença à se battre. Coups de pieds, de poings, esquives à droite, puis à gauche. Et plus on se battait, plus je tombais amoureux d'elle. Ça me rendait fou de l'admettre, mais c'était irrévocablement vrai...


Au bout d'une demi-heure environs, on s'arrêta d'un commun accord pour faire une pause. C'était le moment de lancer la conversation sur elle! Je voulais tout savoir!


« Tu pratiques depuis longtemps? »


Autant commencer par quelque chose qui nous passionne tout les deux, non?


« Assez, ouais... Pourquoi? Tu trouves ça bizarre pour une fille?»


Ok, d'accord, c'était peut-être pas la meilleure idée que j'ai eu! Elle était vachement septique. Je la jouait donc franc jeu mais il était vrai que ça me dépassais un peu.


« Euh... du tout! »


J'enchainais direct sur ma présentation.


« Au fait, j’me présente, moi c'est Ulrich, et toi c’est... euh... Yuri ? C’est ça ? »


Petite aide pour ceux qui débutent en drague, ne jamais écorcher le prénom d'une fille, surtout si elle est plus forte que vous. J'en fis tout de suite l'expérience. Elle me faucha le pied,et je m'écroulais durement sur le sol.


« C'est Yumi!! »


Aie! Wouah! Elle souriait, se moquant ouvertement de moi, mais même en sachant pertinemment ça, ma douleur s'effaça d'un coup. Je me redressai sur mes coudes et la dévorais du regard tout en lui offrant un sourire d'excuse, qui fit pourtant son petit effet. Elle redevint sérieuse d'un coup. Hum? Dommage ... Changement de tactique!


« Autant pour moi! Je le méritait amplement! »


Toujours reconnaître ses fautes.


Elle eut un petit sourire en coin et me tendit la main pour m'aider à me relever. Charmante attention. Je l'attrapai et me levai. Sa paume était douce et chaude. Elle me fit frissonner. Je relevai les yeux et lui lançai un sourire étincelant, histoire de vérifier quelque chose. Elle cligna des yeux, comme éblouie. Mon sourire s'agrandissait. Apparemment oui, mon charme marchait sur elle ...


« Merci, Yumi ... »


Il me sembla, l'espace d'un instant, qu'elle rougit. Je faillis rajouter qu'elle avait un très joli prénom, mais me ravisais. Ça aurait fait ringard et ça aurait été de trop je pense. Du coup, je ne le lui ait jamais dit.


FIN DU FLASH BACK


Son prénom hante mes nuits maintenant. Surtout depuis une semaine, date à laquelle elle nous a annoncé son départ. Elle part demain et je ne peux pas dormir. C'est impossible! Pas en sachant que dans quelques heures elle repart pour son pays d'origine, à des milliers de kilomètres de la France ... Le Japon ...


Et elle s'en va ...mais elle ne s'en ira pas comme ça! Pas tant que je m'appellerai Ulrich Stern!


Elle ne partira pas! Ou sinon je partirai avec elle.












Et V'là pour vous!
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Velociraptor

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeMer 5 Jan - 18:28

oui ses pas mal bien que je préfère quant il a du suspense dans les fic ^^
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Benrub

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MessageSujet: re   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeVen 7 Jan - 0:56

Superbe fic, vivement la suite, le flash back est trop drole.
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Léana

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeSam 8 Jan - 21:01

Hey!! Merci pour vos com's, c'est super sympa!! Benrub, aurais-je droit à un lecteur fidèles sur mes deux fics? et puis aussi, je tiens à préciser que les deux futurs flash backs sont bien moins drôles... Merci à vous deux en tout cas.... La suite!!














Sitôt que cette idée nait dans mon esprit, elle ne me quitte plus. Et ... Si seulement ... Je tourne et retourne le problème dans ma tête. Puis-je la suivre?

Une seule réponse à cette question ... C'est de la folie!

Je suis quand même en mesure de me rendre compte de ça! Même désespéré à ce point, il faut que je reste rationnel inconsciemment! Je gémit et plonge la tête dans mon oreiller. Ce n'est pas possible!

Je relève les yeux et mon regard se pose sur le radio-réveil avec ses nombres fluorescents. 1H37. Je soupire et fixe à nouveau le plafond. D'autres questions se mettent en place.

Et puis, de toute façon ... Comment aller au Japon? Je ne suis pas majeur! Et mes parents, vu leurs caractères respectifs, ce n'est même pas la peine d'y penser!

Rah! C'est à s'en arracher les cheveux! Je ne peux pas partir avec elle. Ni l'empêcher de partir! Il faut me rendre à l'évidence. Ce serai faire preuve d'égoïsme! Et puis qu'est-ce que je pourrai dire pour ma défense? Ou pour la convaincre de rester? Yumi n'est même plus ma petite amie ... Je ne suis plus rien pour elle ... Un simple copain ... et puis c'est tout! Je me rappelle encore du jour où elle m'a annoncé ça...

FLASH BACK

On était partit tout les deux vers un banc, isolés des autres une bonne fois pour toutes.

Je me demandais bien ce qui avait pu la tracasser pour qu'elle veuille m'en parler en privé. Il faut dire que Yumi avait le même caractère que moi. Très renfermé. Son éducation japonaise faisait qu'elle n'aimait pas se confier à quiconque. Même à moi. Il était donc rare qu'elle parle de n'importe quoi qui la concernait de près ou de loin. J'avais du remuer ciel et terre pour l'aider à se confier la dernière fois. Mais là ... Ça avait l'air d'être vachement important. Et assez sérieux par conséquent. Odd m'avait d'ailleurs parlé d'une demande en mariage. Idiot! Mais bon, il ne pouvait pas prévoir ce qu'elle avait décidé ...

Je m'appuyais contre le banc, les mains dans les poches, attendant « impatiemment » qu'elle commence. Un ange passa, puis je me décidais à prendre la parole:


« Alors, j’t’écoute ? »


Elle ne me regardais pas ... et ça n'était pas bon signe ... et ce n'était que le début du cauchemar ...


« Euh ... ben voilà. Je trouve qu'on se prend pas mal la tête tous les deux ... »


Oulà!! Où est-ce qu'elle voulait en venir au juste ? Ça ne sentait déjà pas bon ...


« Bah euh ... »


Je ne trouvais rien d'autre à dire. Il était vrai qu'on se prenait souvent la tête comme elle le disait si bien, mais bon ... La phrase suivante me cloua sur place. Je me souviens parfaitement de son regard froid, distant, et de son ton glacial, pas plus chaleureux qu'un banc de glace au pôle nord ...

« On est ensemble, et puis, on est plus ensemble, et puis, t'es jaloux, et puis c'est mon tour, alors franchement, moi je préfère que ce soit clair et net. On est copains et puis c'est tout ! »

En état de choc pendant quelques secondes, je repris mes esprits lentement et revenais durement à la réalité. « Qu ... quoi? Ça voulait dire quoi exactement, copains et puis c'est tout ? » fut la question que je me posais juste après. Ce fut aussi la question que je lui posais. J'étais tellement choqué que j'avais besoin d'une confirmation, tandis qu'une étrange sensation s'emparait de moi ... L'étrange sensation d'être en train de tout perdre sans rien pouvoir faire pour y remédier ...

« Ça veut dire quoi, copains et puis c'est tout ? »

Elle m'envoya des éclairs par le regard, comme exaspérée que je ne comprenne pas sa phrase pourtant basique pour elle. Mais j'étais choqué. Je ... j'avais l'impression de comprendre, je comprenai tout même, mais je voulais encore y croire. Je voulais juste y croire. Elle me répondit d'un ton mordant, presque blessant, qui termina de m'achever..

« C'est clair, non ?! »

Non ! Non, ce n'est pas clair!! Pourquoi? Mais enfin pourquoi tu ... La vérité s'empara soudain de moi, me gelant sur place: Yumi me larguais... J'avais envie de m'énerver, de l'engueuler, de lui dire qu'elle ne pouvait pas, que je l'aimais, moi, que je ferai tout pour la garder, mais rien ne sortait de ma bouche, devenue sèche, en manque d'eau ... Elle me regardais, toujours aussi distante, devenue aussi impénétrable que du granit.

Non! Mais non, bon sang! Elle ne pouvais pas! Elle n'avait pas le droit de me faire ça! Et pourtant, elle l'avait fait. Elle ne m'aimait plus. Elle me larguait pour un autre, William, à tous les coups ... Et à partir de maintenant, on n'était plus ensemble ... et vu son ton et son regard, comme insensibles et indifférents à mon mal-être, ainsi que l'espèce de fossé imaginaire mais pourtant si réel qui grandissait entre nous, c'était définitif ! ... On était ... on était ... plus ... ensemble ... C'était fini ...

J'en avait presque pleuré de désespoir à l'époque. Ça allait faire un an dans un peu plus d'un mois ...

FIN DU FLASH BACK

Mais ça ne fera jamais un an ! Du moins, elle ne sera pas avec moi pour « fêter » nos un an de séparation.

Ça n'aurait pas été un bon anniversaire, c'est sûr, et on n'aurait sûrement pas fait de fête pour « ça », mais au moins elle aurait été là.

Avec moi.

Avec nous.

Mais non.

Elle s'en va ...

1h52 ... Le temps ne passe pas vite. Surtout quand je sais qu'elle part dans quelques heures, et qu'on s'est dit au revoir hier soir. Elle a lourdement insisté pour ne pas qu'on vienne le matin même, on lui avait donc dit au revoir hier, à la fin des cours. Vu les circonstances, Jim nous avait laissé sortir quelque peu de l'enceinte du collège. Personne ne riait, aucun d'entre nous, même pas Odd, n'était d'humeur à rire pour détendre l'atmosphère. Yumi ne voulait pas qu'on pleure, elle disait que ce serai trop dur pour elle, trop douloureux et qu'elle ne voulait pas garder un souvenir de nous avec des larmes aux yeux ... Mais ça l'était quand même ... C'était trop douloureux ... On ne pouvait pas être joyeux en ces circonstances ...


FLASH BACK


« Mais souriez à la fin! Faut être optimiste, bon sang!! J'ai pas le cancer, ça pourrait être pire, non? »

Non! Non il n'y avait pas pire!

J'avais cru qu'elle m'avait tué le jour du « copain et puis c'est tout » tellement ça m'avait fait mal, mais là, c'était pire! L'autre fois, au moins, elle avait été là, près de moi, même si ce n'était qu'en tant qu'amie ...

Elle partait, et c'était pire que tout!

... Bon, le cancer, ça aurait été horrible, on était tous d'accord là dessus, mais, si elle avait eu le cancer, on l'aurait affronté tous ensemble, unis, comme toujours, contre tout et pour tout, et elle s'en serait sortie ... Mais là... Ce n'était pas pareil, et dans un certain sens, c'était pire encore...

Voyant qu'aucun d'entre nous ne réagissait, elle avait soupiré, et avait baissé les yeux au sol. Ses épaules avaient tressauté, comme si elle pleurait. Aussitôt, un sentiment de culpabilité s'était emparé de moi. Je me traitait mentalement d'abruti. Elle était là, c'était peut-être la dernière fois que je la voyais, et je n'était même pas fichu de lui faire plaisir ... Je pouvais faire ça ... On pouvait et on devait tous faire un effort ... il le fallait ... pour elle ...

J'avais échangé un regard avec Odd. Puis avec les Einstein. Ils étaient d'accord avec moi. J'avais capté le regard d'Aelita en particulier, elle m'ordonnait d'aller vers Yumi et de la réconforter. Je voulais le faire, mais j'étais bloqué, je ... j'avais peur. J'hésitais un quart de seconde de trop. Yumi releva la tête brusquement, et essuya ses yeux d'un revers de la main. Elle eut un semblant de sourire en nous regardant.

« Bon, on va pas se quitter comme ça quand même? »

Odd se força à sourire et se reprit en main. Il était vraiment doué pour ça. Il s'approcha d'elle et nous fit un signe de la tête, nous incitant à faire pareil.

« Elle a raison, ma petite japonaise! Aller... Calin collectif !! »

Je ne perdais pas une seconde, je voulais serrer Yumi contre moi, pour l'empêcher de partir, pour la regarder et la toucher encore une fois ... Je m'approchais donc vivement d'eux, et enlaçais la taille de Yumi, tandis qu'elle passait un bras sur mes épaules. Les autres se joignirent à nous. Depuis le temps qu'on n'avait pas fait ça ... un bon petit calin ... D'un coup je me sentis heureux.

J'oubliais tout. On était ensemble, c'était ce qui importait ...

Puis le parfum de Yumi chatouilla mes narines et ma joie retomba aussi vite qu'elle était venue. Combien de temps tiendrais-je sans elle?

Un an?

Un mois?

Une semaine?

Même pas un jour en vérité!

J'avais besoin d'elle tout le temps. Elle était ma bouffée d'oxygène quotidienne. Sans elle je n'étais rien...

Je tournais un peu la tête et me cachais dans ses cheveux, respirant leur odeur particulière. La tête dans son cou, je serrais les dents au maximum pour ne pas pleurer.

J'entendais sa respiration et sentais ses épaules se soulever en rythme. Inspiration, ça montait, expiration ça descendait. Inspiration, expiration. Inspiration, expiration ...

J'avais même l'impression d'entendre son cœur battre. Quelle belle mélodie... La plus jolie de toutes ...

Quelque chose tiqua dans ma tête quand la joue de Yumi se colla contre mon front, quelque chose que j'avais toujours su, mais que je n'avais jamais su interpréter correctement.

Je l'aimais.

J'aimais Yumi, tout simplement.

Je la serrai plus fort, la broyant presque contre moi. Elle répondit à mon étreinte, lâcha Aelita, et se pelotonna contre moi. Elle tremblait beaucoup, comme si elle se retenait vainement de pleurer. Je la regardais tendrement. Elle était tellement belle, là, au bord des larmes, dans mes bras. Je me mordais les lèvres et retournais me cacher dans ses cheveux. Là au moins personne ne verrait ma tristesse et le supplice que j'endurais à cause de cette séparation ...

« Je ne tiendrais pas sans toi Yu' »


FIN DU FLASH BACK

Je me retourne encore dans mon lit, faisant grincer atrocement le matelas. Je soupire, fixe le mur. Il faut absolument que je dorme! Ça ne sert strictement à rien de remuer le couteau dans la plaie. Mais j'ai mal.

J'ai mal de savoir qu'elle part ...

Qu'elle part et que je ne peux rien y faire ...

Et voilà que je recommence à me torturer! Je n'y arriverai jamais!

Je gémis et étouffe un sanglot en me mordant le poing presque jusqu'au sang.ça fait mal, mais pour être honnête, je n'en ai strictement rien à faire. Une douleur physique contre une autre, différente, mais qui fait tout aussi mal...

J'arrive à patienter encore une demie heure comme ça, mais passé ce laps de temps, impossible de continuer à souffrir comme ça sans rien faire. Une subite pensée me sort de cet état déchirant.

Je jette un coup d'œil au réveil. Hum? 2H39... J'ai encore le temps? ... Oui ! J'ai encore le temps ! On a toujours le temps! Il n'est jamais trop!

Je me lève d'un bon, enfile mon pantalon dans le noir, et attrape ma veste que je coince sous mon bras.

Et euh ... Mon portable? Où il est passé? ... Là ! Sur la table de nuit!

Je le prends aussi et le glisse souplement dans la poche de mon jean. Ouvrant le tiroir sous mon lit, je cherche un objet qui me tient particulièrement à cœur...

Je souris quand je tombe finalement dessus et le regarde un moment, pleins de souvenirs me revenant en tête.

« Tu vas me manquer, vieux, mais bon, je tiens toujours mes promesses ... »











Voilàà!!


Bisous.

Léana.
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Velociraptor

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeSam 8 Jan - 22:36

pas mal continue sa m'intéresse je veux bien être un Fidèle de ta fic et si sa te gène pas tu peux devenir devenir un membre fidèle des ptis truc ^^
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Léana

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MessageSujet: Re: Comment tout est arrivé...   Comment tout est arrivé... Icon_minitimeLun 17 Jan - 20:31

Euh, ben pourquoi pas hein!! ^^ J'irai, là aussi, jeter un coup d'oeil, mais p't'être pas dans l'immédiat, j'ai pas top la tête à ça - Je dé-tes-te être deprimée... --' - Enfin bref, merci, et... La suite! Amateurs de Happy End, retenez-vous de lire...












Il fait vraiment froid ce soir, comme un mauvais présage...


On est pourtant en plein été, mais il fait aussi froid qu'une nuit de Novembre. Je marche dans les petites rues, les enchaînant les unes après les autres précautionneusement, ayant un peu peur de me perdre même si je connais ce chemin par cœur. Le chemin de la maison des Ishiyama ...


J'escalade le petit mur facilement, j'ai pris l'habitude de le faire. Encore une fois, des souvenirs me reviennent en tête. Combien de fois on est passé chercher Yumi au beau milieu de la nuit pour l'amener à l'usine avec nous? Je ne les aies plus comptées depuis longtemps...


Je suis là, sous sa fenêtre; j'attends. J'attends quoi? Aucune idée en vérité. Ça va faire cinq minutes que je suis là, planté comme un piquet. J'ai un petit problème, un truc que je n'avais pas vraiment prévu est entrain de me tomber dessus: je ne sais plus trop quoi faire maintenant. Jusque là, j'ai suivit mon instinct, mais maintenant, mon instinct m'a un peu comme qui dirait larguer.


J'ai donc le choix simplissime entre: monter, ou rester là et l'appeler, ou rester là et ne rien faire et continuer à attendre la Saint Glinglin!


Ben en fait, ça ne me laisse pas trop le choix, je ne peux pas monter, ni attendre le déluge, donc je vais lui envoyer un message pour la réveiller en douceur. Je m'assoie par terre et joue avec une petite pierre, assez asymétrique et très foncée. Bon! Comment formuler un message correct pour qu'elle accepte de descendre? Je balance ma pierre contre la gouttière, ce qui produit un petit gling qui retentit dans le silence assourdissant de la nuit. Je soupire; prends mon portable et fait apparaître la page blanche. Bon, déjà, on va mettre le bon destinataire. Y... Yumi, voilà, c'est bon. Les minutes passent. Nouveau soupir. Je re-balance une autre pierre, plus grosse, contre la gouttière, ce qui produit un bruit plus net. Ce n'est pas vrai, ça ne m'avance à rien. À rien! Je me prends la tête entre les mains et pose mes coudes sur mes genoux pour soutenir le tout. C'est la cata!



« Ulrich? »



Cette voix! Au mon dieu cette voix! Je relève la tête vivement et aperçois Yumi à la fenêtre de sa chambre. Les cheveux attachés en chignon haut, ce qui met son visage en valeur, sa pâleur ressortant sous la clarté de la lune. Habillée d'un vulgaire pyjama... Je ne l'ai jamais vu aussi belle.


Elle renifle soudainement et s'essuie les yeux d'un geste brusque quand je monte les yeux vers elle, comme prise en flagrant délit. Je remarque seulement à ce moment là qu'elle a les yeux rouges et bouffis. Elle pleure. Non ... Non, il ne faut pas!



« Yu'... Yu' je t'en pris, pleure pas, je... »



Elle tourne la tête sur le côté, regarde les arbres de son jardin pendant un petit moment, avec un soupçon de nostalgie il me semble, puis me fixe moi, halète, pince les lèvres, et enfin baisse la tête, se retenant de pleurer. Avant même que je n'ai pu dire un mot, elle relève la tête avec un air ... Et me toise plus durement, mais je sais bien que ce n'est qu'une façade, une simple illusion ...



« Pourquoi t'es là? »



Je ne relève pas le ton mordant qu'elle utilise. Ce n'est qu'une mascarade pour cacher son chagrin...


« Fallait que je te parle... »
Ce qui est tout à fait vrai... il fallait que je lui parle. C'est un besoin, une nécessité. Je dois lui parler une dernière fois avant qu'elle ne s'en aille, loin. Encore une fois, cette perspective me serre le ventre, me nouant l'estomac d'une manière désagréable, presque nauséeuse. Yumi me regarde, surprise par le ton doux que j'ai employé, puis les larmes montent. Elle secoue la tête négativement.


« Non ... Tu ... Imagine si on se fait prendre? Mon père ... »



Je serre les poings. Son père ... La seule cause de son déménagement, c'est son père ...


Puis je me calme. S'il n'y avait pas eu le mien, de père, avec ses idées et ses principes, Yumi serait toujours là. Pas obligée de partir.


C'est de ma faute aussi, après tout. Pourquoi je suis né Stern? Pourquoi ... Et pourquoi je suis tombé amoureux de Yumi ? De Yumi Ishiyama?


Stupide rivalité. Stupide promotion et stupide rivalité. Ennemis, rivaux. Les seuls mots de mon père. C'est ce que je suis sensé être face à Yumi. Son rival. Mais moi je l'aime. Mais pas mes parents. Ils ne l'aiment pas, ils ne s'aiment pas.


Cette histoire est tout bonnement ridicule, et maintenant, à cause de ça, elle s'en va. Si loin.


Yumi, à sa fenêtre, m'observe toujours. On se croirait dans un « Roméo et Juliette » des temps modernes. C'est exactement pareil. Moi en Roméo, en bas, appelant Yumi, la très belle Juliette de l'histoire, penchée sur son balcon... en l'occurrence, une fenêtre, mais bon, on va pas chipoter pour si peu.


Cette pensée me fait sourire légèrement, moi. Les sourcils de Yumi se froncent, eux.


« Il y a quelque chose de drôle? Je te signale que notre situation n'a rien de comique. Il vaudrait mieux que tu t'en aille d'ailleurs, ça vaudrais mieux pour nous deux! ... »


Mon sourire se fane. Je soupire.


Cette idée est ridicule. Dans « Roméo et Juliette », les deux amants ... ben ... ils s'aiment! Ce qui n'est pas notre cas à Yumi et moi. Du moins, pas le sien ...


Je lui adresse un regard suppliant, et c'est elle qui soupire. Ok, je n'ai pas d'autre solution...


Je passe le bras sous ma veste et en ressort mon précieux objet. Yumi écarquille les yeux au maximum et sa bouche s'ouvre même sur un petit « Oh! » surprit. Je souris franchement cette fois, fière de mon petit effet.



« Je veux juste te le donner. C'est tout. Je ne t'ennuierais plus avec ça après. Je t'avais promis de t'en parler et, pour une fois, j'aimerai respecter mes promesses. Juste une fois... »



Elle hésite. Je sais que c'est risqué, mais je plaquerai tout pour elle. Absolument tout! Mais elle ne s'en rend pas compte, elle ne s'en ai jamais rendu compte...


Je veux juste le lui donner, après tout, après je m'en irai. Son hésitation me blesse beaucoup, même si, moi aussi de mon côté, je sais rester impassible. C'est comme si elle n'avait plus confiance en moi. Elle bouge. Elle se décide enfin...



Mon cœur se serre douloureusement. C'est si dur. La dernière image que j'aurais donc de toi sera une fenêtre se refermant ... Pourquoi Yumi? Pourquoi?


Je baisse la tête. Il n'y a plus rien à espérer maintenant. D'ailleurs, qu'est-ce que j'avais espérer en venant ici, hein? Quelle m'accueille les bras ouverts? Qu'on est tout les deux un fin heureuse? Pathétique!


Je shoot dans un caillou, par désespoir de cause.


Je regarde une nouvelle fois la fenêtre close, pour de bon cette fois.


Rien.


Toujours rien.


Encore rien.


Une nouvelle fois rien.


Le mur. Je pars dans sa direction. Il faut que je quitte cet endroit au plus vite. Plus rien ne me retient ici.





Léana.
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