Oui il est tard, mais voilà quand même une suite ! Enjoy !
Chapitre 4 : Des comptes à rendre Les cours de la matinée se passèrent pour le mieux, même si Marine n’écoutait qu’à moitié, plongée dans ses réflexions, ce qui lui valu les remontrances de la prof de physique et l’incita à être plus attentive en cours. La pause du midi arriva enfin, et Marine décida que c’était le moment d’avoir une petite explication avec Stacy, mais elle fut rattrapée par Yumi et sa bande, qui lui proposèrent de déjeuner avec eux. Elle accepta, se disant qu’il valait mieux qu’elle reste avec eux si elle voulait avoir la moindre chance de découvrir ce qui avait bien pu se passer à l’Ermitage et à l’usine. Elle sentait que d’une manière ou d’une autre les amis d’Aelita étaient liés à l’extinction du supercalculateur. Elle se demandait également ce qu’il était advenu de Franz Hopper… Et de Xana.
Pendant qu’ils déjeunaient, la bombardant de centaines de questions auxquelles elle s’efforçait de répondre le mieux possible, une fille fit son entrée et s’avança vers leur table.
- Gaffe, voila miss Sissi ! Cria Odd.
Elle le regarda sans comprendre. Cependant Sissi était arrivée à leur table et regardait Marine.
- Alors c’est toi la nouvelle ? Tu es américaine c’est ça ?
Marine comprit aussitôt à son ton et à son air qu’elle genre de personne était Sissi, elle décida de s’amuser un peu.
- Yes, tu as raison ! Et toi, who are you ? Demanda-t-elle avec un accent américain à couper au couteau.
Le reste de la table la regarda avec des yeux ronds.
- Sissi Delmas, je suis la fille du proviseur ! Un conseil : tu ne devrais pas trop traîner avec cette bande de minable !
- Sorry, qu’est-ce que vous as dit ? I don’t understand encore all the french’s mots.
- Euh… Je… Ce n’est pas grave, je t’expliquerais ça plus tard, dit Sissi qui n’avait pas compris la moitié de ce que venait de dire Marine.
Elle s’éloigna, ses deux toutous sur les talons.
- Non mais pour qui elle se prend ! pesta Marine dès qu’elle la jugea assez éloignée.
- Pour miss monde ! Ou plutôt «im»monde ! Déclara Odd.
Marine étouffa un rire.
- Et depuis quand tu es aussi nulle en français ? Ajouta-t-il.
- Ce n’est pas parce que je n’ai pas l’accent américain que je ne sais pas l’imiter !
Ils finirent de manger tranquillement puis Marine s’éloigna : Stacy avait encore des comptes à lui rendre. Elle alla s’abriter derrière un arbre pour être tranquille.
- Alors ?
- Quoi ? Fit Stacy, tendue.
- Ne te moque pas de moi ! Tu sais parfaitement ce que je veux !
- Je t’assure que non !
Mais ça voix en disait long.
- Mon rêve…
- Je t’assure que ce n’était qu’un rêve !
- Et moi je suis le pape ! Comme si c’était la première fois que je faisais
ce genre de rêve !
- Je sais, et alors ?
- Alors… La tradition ?
- Euh… Et bien…
- Ça, ça veut dire que c’est vrai, non ?
- Oui ! Euh, je veux dire non ! Euh…
- Stace…
- Oui c’est vrai.
Marine se leva, furibonde.
- Comment Benoit a pu faire une chose pareille ? Et puis pourquoi personne ne m’a rien dit ?
- Il n’avait pas le choix et puis c’est la tradition elle même qui veut que l’ainé n’en sache rien !
- Je n’ai jamais voulu naître la première, jamais ! s’emporta Marine.
- Je le sais bien, mais le destin en a décidé autrement.
- Le destin tu parles ! Rit nerveusement Marine.
- Et pour mes parents au fait, je dis à tout le monde qu’ils sont mort, mais est-ce que je mens vraiment ?
- Ne parlez donc pas de malheur !
- Ce fichu rêve n’était pas là pour rien ! Ne me mens pas ! Et arrête de me vouvoyer !
- Eh bien, je n’osais pas te le dire mais en arrivant ici j’ai réussi à capter quelque compte rendu et il y en avait un qui annoncé qu’effectivement tes parents était morts.
- Stacy, lorsque j’insiste, tu devrais savoir que c’est que j’espère une réponse opposée à la réalité !
Des larmes faisaient leur apparition dans ses yeux.
- Excuse-moi Marine.
- Mais pourquoi ? Enfin, comment ?
- Je l’ignore, je ne reçois que de petits morceaux pour la plupart incompréhensible. Une seule chose est sûre, ces perturbations sont plus importantes que prévu.
Marine s’assit contre l’arbre, le corps secoué de sanglots.
- La dernière chose que j’ai dit à mes parents c’est « j’vous déteste » ! Dit-elle, la voix brisée.
- Tu ne le pensais pas… Tenta de la consoler Stacy.
- Si justement ! S’énerva Marine en se relevant, J’avais même envie qu’ils meurent, que je puisse être tranquille ! Si tu savais à quel point je voudrais pouvoir tout effacer…
- Malheureusement c’est impossible.
- Une minute, c’est possible ! S’écria Marine, Je peux parfaitement revenir un an en arrière !
- Il y a eu assez de morts comme ça tu ne crois pas ? Inutile d’ajouter les nôtres à la liste ! S’écria Stacy, horrifiée.
- Tu veux peut-être que je ne fasse rien ! S’emporta Marine.
- On ne peut pas se battre contre la mort, ce serait du suicide pur et simple !
- Tu as raison, ce serait de la folie, mais-tu l’as dit j’en ai assez de tous ces morts ! Capitula Marine, se laissant retomber, abattue.
- Vous voilà redevenu raisonnable !
- Excuse-moi d’avoir été aussi bête !
La sonnerie retentit à ce moment-là. L’après-midi passa vite et sans incident notable. À la sonnerie de fin des cours Aelita accosta Marine.
- Au fait Marine, on va partager la même chambre !
- Ouf !
- Quoi ?
- Je dois avouer que j’avais un peu peur d’avec qui j’allais être ! Imagine un peu que je sois tombée avec Sissi !
- Alors là y’a pas de risques ! Si c’était arrivé tu peux être sûre qu’on l’aurait entendu hurler à l’autre bout de la ville !
Marine éclata de rire en suivant Aelita qui la menait vers leur chambre.
***
Trois jours plus tard, Marine s’était assez bien adaptée à la vie à Kadic, et était devenue assez proche de toute la bande, bien qu'il y ait malgré tout une certaine distance, surtout avec Ulrich, bien qu’elle en ignore la raison. Son rêve se réalisa ce jour-là : elle allait rejoindre les autres mais une inspiration subite la poussa à se cacher derrière un arbre près du banc où étaient assis les autres, pour pouvoir écouter la conversation.
- Vous la trouvez pas bizarre la nouvelle ? Demanda Aelita.
- Si. On dirait qu’elle débarque d’une autre planète !
*Tu ne crois pas si bien dire Yumi !*- En tout cas, il est clair qu’elle cache quelque chose ! Déclara Ulrich.
- Pourquoi tu es aussi méfiant avec elle ?
- En fait, c’est… Ça n’a pas d’importance ! Et pourquoi cette question Aelita ?
- Tu sais bien qu’on partage la même chambre Ulrich ! La nuit je dois avouer que j’ai du mal à fermer l’œil, elle dit des trucs bizarres dans son sommeil !
- Bah et alors ? Ça arrive à tout le monde de parler dans son sommeil ! S’étonna Odd.
- On voit que tu n’es pas à proximité à ce moment là ! Elle ne parle carrément pas français ! Ça me fout la trouille !
- Bah, moi j’la trouve mignonne !
- Décidément tu ne changeras jamais Odd ! En plus, ça, tu l’avais déjà dit ! Soupira Jérémie.
- Bah quoi ?
- Laisse tomber, Jérémie, il est irrécupérable ! Dit Ulrich.
- Ça aussi je l’avais déjà dit ! Sourit Yumi.
- Taisez-vous ! Je crois qu’on nous observe… Indiqua Aelita.
Elle désignait du doigt l’arbre où Marine se cachait. Cette dernière en sortit timidement.
- Euh...
- Y'a longtemps que tu nous écoutes ? Interrogea Odd.
- Trente secondes à peu près.
- Pourquoi tu nous espionnais ?
- J'ai vu, enfin entendu, que vous parliez de moi et je voulais savoir ce que vous disiez !
- Tu es décidemment bien mystérieuse !
Marine s'assit.
- Je sais, mais avoue qu'il est naturelle pour une nouvelle de vouloir savoir ce que les gens pensent d'elle !
- Là, elle marque un point ! Fit remarquer Ulrich.
Marine voulut dire quelque chose, surprise qu’Ulrich prenne sa défense, mais William arriva en titubant.
- William ! Tu as bu ou quoi ? S’exclama Yumi.
- Bien sûr que non ! Mais j’aimerais te parler.
C’est à cette instant que Marine obtient un nouveau pouvoir, le quatrième en même pas une semaine ! Il y avait vraiment quelque chose qui clochait. Mais elle n’allait pas s’en plaindre, elle avait toujours envié son père de pouvoir lire dans les pensées, ce ne serait plus le cas ! Et ce qu'elle découvrit dans l'esprit de William la consterna.
- Je ne veux pas te parler William ! Quant vas-tu comprendre que je suis avec Ulrich et que ça ne changera pas !
- Je...
- William ?
Marine s'était levée.
- Quoi ?
- Il faut qu'on parle !
Les autres la regardèrent, stupéfaits.
- T'es qui toi d'abord ? S’étonna William.
Il était clair que William n'était pas dans son état normal.
- Marine Rey, ça fait quatre jours que je suis là !
Elle le tira par le bras à l'écart.
- Hé ! Protesta William.
Les autres les suivirent des yeux.
- Mais qu'est-ce qu'elle fabrique ? Demanda Ulrich.
- Aucune idée !
- Ça n'a pas l'air de plaire à William ! Remarqua Aelita.
En effet, ils parvenaient à voir le visage de William rouge de colère, mais ils ne pouvaient voir celui de Marine qui leur tournait le dos, mais elle paraissait calme pour autant qu'ils puissent en juger. Soudain ils sursautèrent tous et Aelita poussa un cri. William était en rogne et tenait Marine en l'air, les deux mains enserrant sa gorge. Ils se levèrent d'un bon et se précipitèrent vers eux. Ils n’étaient pas les seuls, de nombreux autres élèves s'étaient hâtés également, tous les élèves de la cour ayant vu la scène.
*Du coté de William et Marine*
Elle suffoquait, elle n'aurait pas imaginé une telle réaction de la part de William. Elle était impuissante, elle ne pouvait se servir de ses pouvoirs, qui auraient été dangereux pour William comme pour elle à cet instant. Elle sentait Stacy paniquer à son poignet, et songea que sans elle, elle aurait sans doute déjà succombée. Elle aurait voulu parler, mais n'en avait pas la force. Elle voyait en face d'elle les yeux furieux de William, elle le regarda d'un air suppliant, ce qui n'eut pour effet que d'accentuer la pression des doigts sur sa gorge. Ses yeux se voilèrent et la terreur l'envahit, un des pires souvenirs de sa vie s'insinua dans son esprit, elle voulut le chasser, et lutta en ce but. Soudain elle sentit la pression disparaitre et sa vision redevint normale. Elle s'écroula et eu le temps de voir que c'était Jim qui l'avait sauvé et qui hurlait :
- NON MAIS VOUS ETES COMPLETEMENT MALADE DUNBAR !
Elle vit des visages au dessus d'elle mais ils lui paraissaient très lointains. Elle s'évanouit.