La Forêt du Sud

Dans la Forêt du Sud, une jeune fille se baladait. Elle était grande et très belle. Sur ses épaules, tombait une longue chevelure brune au reflet roux. Elle avait des yeux verts, comme la couleur de l’herbe, et un nez très pointu. La jeune fille se nommait : Karen Faucheux et elle avait 14 ans.
Karen continuait sa marche en examinant, de près, les arbres, les plantes… Il faut dire qu’elle était très belle, mais, elle était aussi très douée pour l’école. Elle adorait les Sciences, c’est pour ça qu’elle passait son temps dans la forêt. Elle sortit de la forêt, tourna à gauche et se retrouva devant chez elle. Dans sa rue il y avait seulement quatre maisons, et la forêt se situait juste à coté de sa maison.
Quand elle rentra chez elle il était très tard. Elle se dirigea vers la cuisine et entra.
__ C’est à cette heure ci que tu rentres, dit sa mère, Adeline, d’un ton glacial. Même ton père est rentré avant toi.
__ Désolée, répondit-elle.
Son frère rigola sous cape. Il était d’une taille moyenne et avait un joli visage. Il avait des cheveux bruns coupé courts. Les mêmes yeux et le même nez pointu que sa sœur, en revanche il portait des lunettes. Le garçon se nommait : Kévin et il avait 12 ans.
__ Toi arrête de te moquer de moi, dit Karen en s’asseyant à table.
Il lui fit une grimace et sortit de table. On l’entendit monté dans sa chambre et refermé sa porte.
__ Que faisais-tu encore dehors à cette heure-ci, demanda son père David.
__ Je suis allée dans la forêt comme d’habitude, répondit sa fille en commençant à manger.
__ La forêt ! Toujours la forêt, s’écria-t-il. T’as pas autre chose à faire ! Sortir avec tes amies, par exemple !
Karen continua de manger en baissant les yeux.
__ D’accord, répondit-elle. Mais c’est pas pour autant que tu m’empêcheras d’aller dans la forêt.
__ Bien sûr. Mais à partir de demain, je veux que tu sois rentrée à sept heures, compris, dit-il.
Elle hocha la tête, puis quand elle eut terminé son repas, elle monta dans sa chambre. Son frère qui guettait les pas, sortit de sa chambre.
__ Alors, papa et maman t’ont grondé, demanda-t-il en se dandinant d’un pied sur l’autre.
__ A peine ! Dommage pour toi, répondit-elle en claquant la porte au nez de son frère.
Les jours qui suivirent, la règle fut appliquée. Karen passa plus de temps avec ses amies et revenait à l’heure, chez elle.
Un samedi matin, un gros camion réveilla Karen. Il était très tôt, elle essaya de se rendormir, mais rien à faire. Avec le raffut qu’il y avait dehors il fallait même pas y penser. Elle décida de se lever et de regarder ce qui se passait dehors. Le gros camion s’était garé juste à côté de chez elle. Elle voyait des hommes sortir des canapés, des meubles du camion. Environ une demi-heure plus tard, une voiture arriva et se gara à coter du camion. Quatre personnes sortirent de la voiture et entrèrent dans la maison. Karen descendit prendre son petit déjeuner. Dans la cuisine, il y avait seulement sa mère. Son frère devait encore dormir et son père est partit travailler. Après avoir fini de déjeuner, Karen remonta dans sa chambre, elle s’habilla et retourna à sa fenêtre.
Un homme était en train de prendre des cartons dans le coffre de la voiture.
A ce moment là, Kévin ouvrit la porte de la chambre sans faire de bruit et s’approcha de sa sœur.
__ C’est pas bien d’espionner les voisins, dit-il en souriant.
Karen sursauta et poussa un cri. Elle donna une claque à son frère, qui, sous le choc avait bavé par terre, et l’entraîna vers la sortie.
__ Non mais ça va pas la tête, s’écria-t-elle rouge de colère. J’ai failli faire une crise cardiaque à cause de toi. On ne t’as jamais appris à frapper, avant d’entrer. Et en plus t’as bavé sur mon parquet.
__ C’est pas ma faute, c’est quand tu m’as donné ta claque, se défendit-il. Pourquoi t’espionnais les voisins, poursuivit-il en se tenant la joue.
__ Ca ne te regarde pas que je sache.
Il poussa sa sœur et s’approcha de la fenêtre. Cette fois-ci c’était un jeune homme qui était dehors. Kévin eut un regard malicieux
__ Ah ! Je vois… Tu dragues le gars qui est près de la voiture, dit-il en revenant vers sa sœur.
__ N’importe quoi ! Je ne drague personne et en plus il n’y a même pas de gars près de la voiture, répondit-elle.
__ Ah, ouais et c’est quoi ça à ton avis, dit-il en entraînant sa sœur vers la fenêtre.
Il lui montra la voiture. Son frère avait raison, il y avait bien un garçon près de la voiture. Il regardait les maisons tour à tour, puis il se tourna vers la maison ou vivait Karen. Celle-ci se baissa immédiatement, tandis que son frère ouvrait la fenêtre.
__ Arrête ! Referme la fenêtre tout de suite. On ne le connaît pas, dit-elle en tirant sur le pantalon de son frère.
Mais rien à faire, il refusait d’écouter sa sœur. Il faisait de grands gestes vers le garçon.
__ Salut, dit-il. Moi c’est Kévin et toi ?
__ Ulrich, répondit-il. C’est chez toi ?
__ Ouais. Tu viens d’où ?
__ …euh…de Paris. T’es tout seul ?
Karen pria le ciel, pour que son frère ne réponde pas à cette question, mais celui-ci n’était pas de cet avis là.
__ Non, ma mère est en bas, mon père au boulot et ma sœur ici à coter de moi.
__ Ah bon, je ne la vois pas pourtant.
__ Si elle est là, mais comme elle est timide.
__ C’est faux je ne suis pas timide, s’écria-t-elle en se levant.
Là elle vit le visage d’Ulrich. Il était grand et très beau. Il avait des cheveux mi-longs et noirs. Il avait des yeux marron et un nez en trompette.
__ Salut, t’as du entendre mon nom, dit-il.
__ Oui, moi c’est Karen, murmura-t-elle en rougissant.
__ T’as quel âge Ulrich, demanda Kévin.
__ 15 ans et toi ?
__ 12, et ma sœur 14.
Karen se retourna et se dirigea sans bruit vers la sortie, mais son frère, qui avait l’oreille fine, rattrapa sa sœur en deux enjambées.
__ Fiche-moi la paix, s’écria-t-elle en essayant de se débarrasser de lui. Ce n’est pas ta chambre que je sache. Sois c’est moi qui sors, sois c’est toi. Au choix.
__ Si c’est toi qui sors, tu vas faire quoi, demanda celui-ci.
__ Aider maman à préparer le déjeuner.
__ Dans ce cas, c’est moi qui sors. En plus je n’ai pas pris mon petit déjeuner.
Karen en avait vraiment marre, elle poussa son frère dans le couloir, et ferma la porte à clef. On l’entendit protester contre sa sœur, jusqu’à ce qu’il arrive en bas des marches.
__ Dis t’es pas un peu méchante avec lui, demanda Ulrich en s’asseyant par terre.
Karen qui était restée contre la porte, s’approcha de la fenêtre.
__ Pas du tout, protesta-t-elle en rougissant. Il est toujours fourré dans ma chambre, donc je ne suis jamais tranquille. Du coup je n’ai pas d’intimité.
__ Je te comprends. Moi aussi c’est pareil. J’ai une sœur, Pauline, elle a le même âge que ton frère, dit-il en voyant l’air interrogateur de Karen.
__ Karen ! Viens m’aider s’il te plaît, cria sa mère au moment où elle allait ouvrir la bouche.
__ J’arrive, répondit Karen. Désolée, je dois aller aider ma mère, dit-elle à l’adresse d’Ulrich.
__ Ca ne fait rien, dit-il en lui souriant. De toute façon j’ai des cartons à porter.
Karen lui sourit et quand elle s’apprêta à refermer la fenêtre, il la rappela.
__ Hé Karen ! T’es libre demain après midi ?
__ Oui, pourquoi, demanda celle-ci.
__ Je me suis dis qu’on pourrait sortir, parce que je te trouve très sympa, répondit-il gêné.
__ Oh ! Euh… D’accord, dit-elle en rougissant.
__ En début d’après-midi, ça te va ?
__ O.K. Salut.
__ Salut.
Karen descendit, la tête dans les nuages. Arrivée dans la cuisine, elle vit son frère débarrassé la table, et sa mère éplucher les légumes. Adeline leva les yeux vers elle.
__ T’en a mis du temps à venir, riposta-t-elle.
Kévin répondit à sa place en souriant.
__ C’est l’amour !!!!
__ Ferme-la ! C’est même pas ça, j’étais euh…occupée, s’écria-t-elle en rougissant.
__ Qu’est-ce que tu veux dire Kévin, demanda la mère en posant si brutalement son couteau sur la table, qu’elle fit sauter une pomme de terre en l’air.
__ Je me comprends, se contenta-t-il de répondre avec un sourire.
Il sortit de la cuisine en éclatant de rire, pendant que Karen prenait un couteau et commençait à éplucher les carottes.
Le lendemain matin Karen s’habilla très classe : jean bleu, débardeur blanc. Elle descendit dans la cuisine, s’assit à coter de sa mère, et décida de se lancer.
__ Maman, est-ce que je peux sortir cet après midi.
__ Pourquoi faire, demanda celle-ci.
__ Tu sais on a de nouveaux voisins, et leur fils m’a demandé, si je pouvais sortir, avec lui, cet après midi.
__ D’accord, mais je veux que tu sois de retour pour le dîner.
__ O.K, merci !
Karen remonta dans sa chambre, pour finir de se préparer. Elle entendit son frère descendre l’escalier avec David. Son frère remonta l’escalier dix minutes après. Il ouvrit la porte de la chambre de sa sœur en ouvrant des yeux ronds.
__ C’est vrai que tu sors avec Ulrich, haleta-t-il.
__ Comment tu le sais, demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
__ J’ai entendu maman en parler à papa. Alors c’est vrai ?!!
__ Oui. Mais je ne sors pas avec lui, c’est juste un copain !
__ Pas sûr. Tu sais les garçons qui invitent les filles, peuvent les embrasser, dit-il l’air sérieux.


a suivre

classe ton fic continu comme sa c'est un bon debut

voila la suite


__ Peut-être, mais ça m’étonnerait qu’Ulrich se conduise de cette façon vu qu’il ne me connaît pas. Maintenant si tu permets, je voudrais être seule un moment, répondit-elle en le poussant dehors.
Karen descendait l’escalier, quand la sonnette de l’entrée retentit. Elle fila ouvrir et tomba nez à nez avec Ulrich.
__ Salut, dit-il.
__ Salut.
__ Je ne suis pas en retard, j’espère.
__ Non, non. J’y vais.
__ OK, répondit sa mère.
Ulrich emmena Karen au cinéma voir Le Seigneur des Anneaux. Ensuite ils sont allés se promener au bord de la plage et ils ont fait les boutiques. Ulrich raccompagna Karen chez elle.
__ J’ai passé un très bon après midi, dit-il.
__ Moi aussi. J’espère qu’on pourra refaire un après midi comme celui-là, répondit-elle.
__ Au fait, j’ai pas ton numéro de téléphone, demanda-t-il.
Ils se donnèrent leurs numéros de téléphone, Ulrich fit la bise à Karen et courut en direction de chez lui. Karen se frotta la joue, puis entra chez elle. Le lendemain, Karen appela chez Ulrich.
__ OUI.
__ Excusez-moi de vous déranger, mais j’aimerais parler à Ulrich, demanda-t-elle.
__ Ulrich ? Il n’est pas là, il est parti dans la forêt, très tôt ce matin. Mais qui êtes vous ?
__ Je suis Karen, votre voisine. Vous, vous devez être son père.
__ C’est exact, répondit celui-ci. Oui, Ulrich est parti dans la forêt, avec sa petite copine, Nina, je crois.
__ Sa petite…Au revoir.
Karen raccrocha le cœur serré. Il aurait du lui dire, qu’il sortait avec une fille. Elle décida d’aller faire un tour dans la forêt, pour se changer les idées. Elle ne se souvenait même pas de ce que lui avait dis le père d’Ulrich, à part qu’il sortait avec une fille. Elle marcha pendant un moment, puis s’arrêta au pied du Grand Chêne. Karen s’assit et commença à somnoler, quand elle entendit quelqu’un approcher. Elle se leva et prit une branche qui se trouvait à proximité. Les pas se rapprochèrent de plus en plus. Karen leva son bâton et s’apprêta à l’abattre, quand Ulrich apparu. Elle s’arrêta de justesse.
__ Karen ! Qu’est-ce qui te prend, demanda-t-il surpris.
__ Il me prend que j’ai eu peur, lança-t-elle en se rasseyant. Au fait, qu’est-ce que tu fais ici.
__ Bah… Euh… en fait… Je me promenais, dit-il en se grattant la tête.
__ Ouais, c’est ça, lança-t-elle en croisant les bras. Elle le regarda droit dans les yeux. Arrête de mentir ! J’ai téléphoné chez toi ce matin, et j’ai eu ton père. Il m’a dit que tu étais dans la forêt, … avec ta petite amie, Nina. C’est pas vrai ?
__ Quoi !!!! Mais c’est n’importe quoi !! Je ne sors avec personne.
__ Vraiment ? Il avait l’air sincère pourtant.
__ Puisque je te dis que je ne sors avec personne. En revanche, quand j’étais jeune, j’étais amoureux d’une fille, et elle s’appelait Nina. J’en avais parlé à mes parents, c’est pour ça que mon père t’as dis ça. Il pense que je sors avec elle, mais c’est faux. Elle est juste devenue ma meilleure amie. En tout cas, je peux juste te dire que, oui, en effet je ressens quelque chose pour une fille, mais je ne peux rien te dire.
__ Tu aurais pu m’en parler hier de Nina, lui lança-t-elle des larmes coulant le long de ses joues, puis elle tourna les talons.
__ Karen ! Attends !!
Karen ne l’écoutait pas, elle continuait de courir jusqu’à ce qu’elle soit arrivée devant chez elle. Ses parents et son frère devaient sûrement être sortis en ville, la voiture n’étant pas là. Elle sortie sa clé de sa poche, entra et monta dans sa chambre. Karen se jeta sur son lit et se mit à pleurer. Ce que lui avait dit Ulrich lui avait coupé l’envie de manger. A force de pleurer, elle finit par s’endormir.
Dehors, une porte claqua, puis une clé tourna dans la serrure. Karen remua pendant son sommeil en entendant ce bruit. La porte s’ouvrit et quelqu’un monta les marches.
__ KAREN !! cria ce quelqu’un en ouvrant la porte.
Karen se réveilla en sursaut et s’assied. Celui qui avait crié n’était personne d’autre que son frère. Il entra dans la chambre et s’assit sur le lit de sa sœur.
__ Qu’est ce que tu fais là, demanda-t-il surpris de la voir dans son lit. Tu devais mettre le couvert.
Karen se fichait du couvert à mettre, elle repensa à ce que lui avait dit Ulrich. Et elle se remit à pleurer, dans les bras de son frère ce qui ne se produisait jamais. Il l’a prit dans ses bras et lui tapota l’épaule.
__ Pourquoi tu pleures ? Je ne t’ais rien fait pourtant, dit-il en continuant de lui tapoter l’épaule.
__ C’est à cause d’Ulrich, hoqueta-t-elle.
A ce moment les parents arrivèrent dans la chambre. Kévin lâcha sa sœur et partit de la chambre. Il ne supportait pas de voir ses parents, pendant qu’il consolait sa sœur.
__ Tu peux aller préparer à manger s’il te plaît, dit Adeline à son mari. Et dit à Kévin de t’aider.
Son mari sortit de la chambre en marmonnant un truc du genre : « A les femmes ! »
Adeline s’approcha du lit de sa fille, qui sanglotait toujours, et la pris dans ses bras.
__ Qu’y a-t-il ? Pourquoi tu pleures ?, demanda-t-elle en la berçant à moitié.
__ C’est Ulrich, répondit Karen en reniflant. Son père m’a dit qu’il était avec sa petite copine, mais Ulrich m’a dit qu’il ne sortait avec personne.
Sa mère continua de lui caresser les cheveux en essayant de trouver les bons mots, pour lui dire ce qu’elle en pensait.
__ Tu sais…, commença-t-elle. Tant que tu n’as pas vu de tes propres yeux sa soi-disant « copine », tu dois le croire. Après tu verras.
__ A TABLE !!, cria David en bas de l’escalier.
__ J’arrive ! répondit sa femme. Dors bien, à demain.
Sa mère sortit en refermant la porte, et on l’entendit descendre les marches. Le calme était revenu au deuxième étage. Karen n’arrivait pas à trouver le sommeil, ce qui était évident, car elle avait passé tout son après midi à dormir.
Le lendemain matin, Karen se réveilla très tard. La maison était plongée dans un silence absolu. Apparemment ses parents étaient, encore, sortit se balader. Karen se leva et descendit dans la cuisine. Sur la table, elle trouva un mot griffonner sur un post-tic : « Nous sommes partis manger chez grand-mère, tu manges ce que tu veux. On mange là-bas ce soir. »
Karen prit le papier et le mit à la poubelle, puis elle prit son déjeuner et remonta s’habiller.
En début d’après-midi, elle alla dans la cuisine et fouilla dans les placards, à la recherche de nourriture intéressante. Elle ne trouva rien à son goût et décida d’aller au Mac Do, mais avant, elle allait appeler une amie pour ne pas être seule. Quand elle raccrocha, elle prit sa veste et sortit en fermant à clé. Elle se dirigea vers le Mac Do, où elle trouva son amie Katie. Celle-ci avait de longs cheveux blonds qui lui tombaient en cascade sur ses épaules. Des yeux bleus comme un océan et un nez pointu. Elle était aussi grande que Karen.
__ Tu as mauvaise mine, ça ne va pas, demanda Katie.
__ Je vais te raconter tout ça en mangeant, répondit Karen.
Les deux amies entrèrent dans le hall et firent la queue. Une fois leurs commandes passées, elles allèrent s’asseoir à une table pour deux.
__ Alors qu’est-ce qui se passe ? demanda Katie en commençant à manger son hamburger.
__ En fait…, commença Karen d’un ton hésitant.
__ Vas-y. Tu sais que tu peux tout me dire.
__ D’accord, mais promet-moi de n’en parler à personne. Que ça restera entre nous.
__ Promis.
__ Bon, tu sais à coter de chez moi, il y avait une maison à louer. Eh bien des gens y vivent, et ces gens là ont un fils…
__ …et tu es tombée amoureuse de lui, c’est ça ?
__ Oui, et il s’appelle Ulrich. Donc on a fait plus ou moins connaissance, grâce à mon frère, et on a fait une sortie. C’était cool, mais hier, j’ai appelé chez lui et son père m’a dit qu’il était sorti…avec sa petite copine. Pour me consoler, je suis allé dans la forêt, mais il y était aussi et il m’a dit qu’il ne sortait avec personne. Mais il m’a aussi dit qu’il aimait une fille. Ma mère m’a dit que tant que je n’ai pas vu « sa petite copine » je ne dois pas le croire.
__ C’est quand même un peu compliqué ton histoire. T’as l’intention de le revoir ?
__ J’en sais rien. Il faudrait qu’on mette des choses au point tous les deux. Mais je n’en ai pas encore le courage.
En fin d’après-midi, Karen et Katie rentrèrent chacune de leur côté. Quand Karen s’engagea dans la rue où elle habitait, elle passa devant la maison d’Ulrich. Elle tourna la tête vers la fenêtre d’Ulrich et là, elle le vit à moitié caché derrière son rideau. Karen fit comme si de rien n’était. Apparemment, il l’avait vu sortir de chez elle quand elle partait, et il attendait de la voir revenir, car il se doutait qu’elle regarderait vers sa fenêtre.
Karen rentra chez elle, et à peine a-t-elle mis le pied sur la marche, que le téléphone sonna. Elle fit demi-tour, et alla décrocher.
__ Allô, dit-elle.
__ Karen ! C’est Ulrich.
__ Qu’es-ce que tu veux ? Ca ne te suffit pas de m’espionner par la fenêtre !
__ Ecoute, il faudrait qu’on se parle, à propos de cette histoire de « petite amie ».
__ Je n’ai rien à te dire.
__ Karen, je t’en prie, au moins tu seras toute la vérité sur mon compte. Sauf quels que détails dont je n’est pas envie d’aborder avec toi.
Un silence s’installa entre eux. Au bout de quelques secondes, Ulrich reprit la parole.
__ Alors c’est d’accord pour qu’on se voie ?
__ Très bien. Quand ?
__ Dans une demi-heure. On se retrouve devant la forêt.
__ D’accord.
Karen raccrocha et monta dans sa chambre, elle prit un paquet de biscuits qui était caché sous son lit, puis s’assied en regardant son réveil.
Ca y est, il est tant qu’elle y aille. Karen redescendit prit sa veste, se regarda dans le miroir, puis elle sortit. Elle se dirigea vers la forêt, quand quelqu’un l’appela :
__ Karen !!
Celle-ci se retourna, et se retrouva nez à nez avec Ulrich, elle rougit sur le coup.
__ On y va, dit Ulrich sans bouger.
__ Où ? répondit Karen en reculant de plusieurs pas.
__ Ah oui, c’est vrai, je ne t’ai pas dit, où. Au Grand Chêne.
Il prit Karen par la main et l’entraîna vers la forêt. Karen faisait de son mieux pour ne pas trébucher.

j'aime bien la suite mais c'est quand qui aura de l'action ??^^

J ADORE TON HISTOIRE!!!!!

voila la suite


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__ On pourrait ralentir un peu la course, demanda Karen essoufflée.

__ OK, répondit Ulrich en ralentissant pour marcher.

Ils poursuivirent leur chemin jusqu’au pied du Grand Chêne, où ils s’arrêtèrent enfin.

__ Assied-toi, dit Ulrich pendant que lui-même s’asseyait.

__ Tu sais, je ne peux pas rester trop longtemps. Mes parents sont sortis et ils reviennent tout à l’heure, dit Karen en s’asseyant à son tour.

__ L’autre jour quand je t’ai dit que j’éprouvais des sentiments pour une fille, c’est vrai je ne t’ai pas menti. J’ai déjà une petite copine.

__ Tu m’as menti, alors !! La dernière fois, tu m’as dis que tu ne sortais avec personne !!! Tu aurais dû me dire la vérité dès le début.

__ Je suis désolé.

Karen ne dit rien pendant quelques minutes, tout en regardant ailleurs.

__ T’es fâchée ? demanda Ulrich.

__ Un peu, répondit-elle.

Un silence s’installa entre eux. Seul le bruit des feuilles et le pépiement des oiseaux rompit ce silence.

__ Bon on rentre, fini par dire Ulrich en se levant.

__ Ouais, il commence à se faire tard, répondit Karen en se levant à son tour.

Ils partirent tous les deux vers la sortie de la forêt, sans la moindre parole échangée.

__ Ulrich, comment s’appelle ta copine et où habite-t-elle ? demanda Karen.

__ Elle s’appelle Nina et elle habite…Paris, là d’où je viens, répondit Ulrich.

__ Donc j’avais raison, ce n’était pas ta meilleure amie !!!!Elle te manque ?

__ Oui t’avais raison, et elle me manque, dit-il en regardant Karen, qui avait baissé les yeux.

Le silence retomba, et il se prolongea jusqu’à ce qu’ils arrivent devant la maison de Karen.

Le jour suivant, Karen était invitée à manger chez Ulrich. En fin d’après-midi, celui-ci eut un coup de fil, pendant lequel Karen en profita pour fouiller sa chambre. Elle voulait à tout prix trouver une photo de Nina. Elle tomba sur un vieux cahier vert criard, sur lequel était marqué « journal intime ». Emportée par son envie de découvrir une photo de Nina, elle ouvrit le journal. Elle lut quelques lignes et fut très surprise par ce qui y était écrit. Voilà ce qui était marqué : « Aujourd’hui j’ai dû quitter mon monde pour aller vivre en Angleterre et j’y ai laissé ma petite copine avec beaucoup de regret. Là-bas, elle est en danger à cause du maléfique sorcier du nom de Seigneur Varc… » Elle n’en lu pas plus, et quand elle voulut regarder la page des photos, la porte s’ouvrit en grand sur Ulrich.

Quand celui-ci vit que Karen avait le journal dans les mains, il était devenu tout rouge, à croire qu’il allait exploser.

__ Lâche ça tout de suite ! dit-il dans un souffle.

Il se précipita sur elle, et celle-ci fût tellement surprise qu’elle lâcha le journal, au moment où Ulrich allait le lui arracher.

__ Que faisais-tu avec mon journal ? demanda-t-il en le feuilletant.

__ Je suis désolée… je ne voulais pas, je voulais juste voir une photo de ta copine.

__ Et tu ne pouvais pas me demander. T’as lu quelque chose dedans ? poursuivit-il en montrant le journal.

__ Oui, mais je t’avoue c’est franchement bizarre. Nina est en danger et tu viens d’un autre monde. Ca ne se peut pas l’Angleterre est un pays où il n’y a quasiment aucune menace.

__ Tu… tu as lu ce passage ?

__ Oui, mais tu as dû l’inventer parce que c’est vraiment invraisemblable. Tu aurai dû mettre ça dans un autre cahier que ton journal parce que ça fait bizarre.

__ Alors tu dois croire que je suis fou, non ?

__ En aucun cas. C’est bien de s’imaginer des histoires. Bon je vais y aller.

__ Attends, tu voulais voir une photo de Nina. Voilà.

Il lui tendit un papier, que Karen prit. Elle regarda la photo avec admiration. La jeune fille sur la photo avait de longs cheveux blonds qui lui arrivaient au niveau des hanches. Des yeux bleus, comme la couleur d’un océan. Et un joli nez aquilin sur lequel il y avait des taches de rousseurs. Elle portait une longue robe bleue couleur saphirs.

__ C’est le portrait craché de ma meilleure amie, s’exclama-t-elle.

__ Ah bon ? dit Ulrich étonné.

__ Oui, mais bon il y a plein de monde qui se ressemble, en tout cas, je ne me l’imaginais pas du tout comme ça. A coté d’elle je passe quand même inaperçue.

__ Ne dis pas ça ! Tu es très belle toi aussi.

Karen toute rougissante leva les yeux vers Ulrich.

__ Ne me flatte pas avec ces phrases, je ne suis jamais sorti avec un garçon sérieusement. Tous ceux avec qui j’étais, sortaient avec moi seulement pour mon physique et non pas pour mon intelligence ou mon caractère.

__ Ces gars là ce sont des… j’arrive pas à trouver le mot.

__ Laisse tomber je m’en vais.

Et elle sortit de la chambre. Ulrich contempla encore une fois la photo de sa bien-aimée avant de la ranger soigneusement.

Les jours suivants Karen et Ulrich continuaient à se voir, en évitant de parler de Nina.

Quelques jours plus tard, Ulrich offrit, à Karen, une puce qui permettait de rester en contact où qu’ils soient. Depuis ce jour, la jeune fille ne se sépare plus de sa puce de contact.

Un soir, elle sortit pour se rendre dans la Forêt, pendant que ses parents dînaient au restaurant et que son frère était chez un copain. Il faisait noir ce soir-là, seule la lumière de la lune filtrait à travers les arbres. Karen remarqua des traces de pas, mais celle-ci avaient une forme qui ne ressemblait en rien à celles des humains. Elles étaient petites, et on voyait des boules rondes au bout des griffes. Karen fut surprise de voir qu’il n’y avait que quatre griffes. Mais sans chercher à en savoir plus elle continua son chemin jusqu’au Grand Chêne. Là elle se laissa glisser contre l’arbre et ferma les yeux. Si elle était venue là c’était pour se changer les idées et rien d’autre. Un craquement se fit entendre à quelques mètres de Karen. Il n’était pas si proche pour que celle-ci l’entende, mais un second craquement se fit entendre de l’autre coté. Cette fois ci elle ouvrit les yeux, et elle regarda de tous les cotés. Ce qui avait produit ce craquement se rapprochait tout doucement vers Karen. Puis tout à coup, quelque chose sauta sur Karen, quand celle-ci avait fait un mouvement pour se lever. Karen pu identifier qu’il ne s’agissait pas d’un humain au moment où un rayon de lune éclaira le visage de son agresseur. C’était une créature qu’elle n’avait encore jamais vue dans cette forêt. Cette bête avait de très beaux yeux bleus, que si vous la croisiez vous lui aurez tendu votre main, croyant que c’était une bête inoffensive, mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Elle avait une peau rêche et grisâtre, avec des taches vertes qui s’étendaient sur tout le corps. Il y avait des boules rondes tout au bout des griffes, et la créature n’avait que quatre doigts, sauf que des pointes sortaient de ces boules.

La créature déchirait les vêtements de Karen, la griffant un peu partout sur le corps. Karen qui essayait de se débattre comme elle le pouvait, ne réussit pas à se débarrasser de la bête. Quand la créature lui déchira le dos, Karen poussa un hurlement, qui résonna dans toute la forêt.

Ulrich avait entendu le hurlement de Karen grâce à la puce. Il se précipita dehors et se dirigea vers la forêt. Ulrich continua son chemin aussi vite qu’il le pouvait, tout en sautant par-dessus les buissons. Il arriva enfin à l’endroit où Karen se trouvait. Elle était là, étendue par terre à moitié dévêtue, inconsciente. Il coura vers elle, et se laissa tomber à genoux. Il l’a releva par les épaules tout en essayant de la réveiller. Il enleva sa veste et en enveloppa Karen, puis l’a pris dans ses bras et l’emporta chez lui. Il alla la déposer dans sa chambre, pendant qu’il allait téléphoner chez elle. Kévin décrocha, les parents étaient toujours au restaurant paraît-il, et en apprenant ce qui venait de se passer accoura en vitesse. Il arriva chez Ulrich et ouvrit la porte d’entrée sans prendre la peine de frapper. Il monta les marches quatre à quatre et poussa la porte qui indiquait « Ulrich ». Il se rua vers le lit où était allonger sa sœur. Ulrich se tenait debout près de la fenêtre.

__ Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Kévin en s’avançant vers Ulrich. J’ai beau ne pas m’entendre avec ma sœur, c’est pas pour autant que je laisserai quelqu’un lui faire du mal. Alors dis moi ce qui s’est passé.

__ Je n’en sais pas plus que toi, répondit Ulrich en contemplant la pluie qui commençait à tomber. Je n’étais pas là, quand elle s’est fait agresser. Tout ce que je sais, c’est que ce n’est pas une créature de cette forêt qui est à l’origine de ces dégâts.

Un silence s’installa dans la pièce laissant entendre les gouttes d’eau s’écraser contre la fenêtre. Ulrich s’approcha de Karen et examina ses blessures. Elles étaient profondes et à certains endroits la peau pendait.

__ Il faut l’emmener à l’hôpital sinon…, commença Kévin.

__ Sûrement pas, coupa Ulrich.

__ Mais pourquoi ?

__ Pourquoi ??? Je viens de te dire que ce n’était pas une créature de la forêt qui avait blessé ta sœur. Les infirmiers vont nous poser des questions sur ce qui s’est passé, et si on leur dit ils vont commencer à avoir des soupçons.

Kévin n’avait pas pensé à ça. Décidément ce gars là était plus intelligent que lui, ça doit être pour ça que Karen en était amoureuse.

Karen commença à bouger. Doucement, elle ouvrit les paupières. Elle voulut se redresser, mais avec toutes ses blessures, elle retomba sur l’oreiller. Kévin se précipita vers le lit, mais Ulrich fit barrage.

__ Pousse-toi. Je veux savoir comment elle va, s’écria Kévin.

__ A mon avis elle va très mal, mais il ne faut pas lui sauter dessus, elle est encore très faible. Va donc me chercher la trousse de pharmacie dans la salle de bain, dit Ulrich.

__ Ouais, mais tu peux venir un instant.

Ulrich suivi Kévin dans le couloir et ferma la porte de sa chambre.

__ Je ne veux pas que tu lui dises ce que je t’ai dit tout à l’heure, dit Kévin.

__ Que je lui dise quoi ?

__ Que je ne laisserai personne lui faire du mal.

__ Pourquoi ?

__ Parce qu’elle n’arrêterait pas de m’embêter avec ça et elle me dirait que je suis trop jeune pour la protéger. Ca s’est déjà produit dans le passé, mais je n’ai pas envi d’en parler.

Sur ce, Kévin tourna les talons pour aller chercher la trousse de pharmacie. Ulrich retourna dans la chambre et voulut demander à Karen si elle avait soif, mais il ne la trouva pas sur le lit. Il la chercha des yeux et la vit accoudée au rebord de la fenêtre. Il se précipita sur elle et la ramena vers le lit en lui disant de rester assise, car elle était encore très faible au moment où Kévin arriva avec la trousse de pharmacie. Ulrich commença à appliquer le produit désaffectant et mit des pansements sur les plaies. Une fois soignée, le jeune homme demanda à Karen si elle avait vu ce qui l’avait agressée.

__ Oui, répondit-elle.

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